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Pedro Sánchez sera convoqué dans l'enquête visant sa femme

Spain's Prime Minister Pedro Sanchez and his wife Begona Gomez, left, attend commemorations marking the 10th anniversary of the proclamation of Spain's King Felipe VI at Royal Palace in Madr ...
Le premier ministre espagnol Pedro Sanchez et sa femme Begoña Gómez à Madrid, le 19 juin 2024. Keystone

Pedro Sánchez sera convoqué dans l'enquête visant sa femme

Le premier ministre espagnol va être entendu comme témoin le 30 juillet par le juge qui enquête sur les accusations de corruption et trafic d'influence visant son épouse, Begoña Gómez.
22.07.2024, 12:5322.07.2024, 12:53
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Le juge d'instruction Juan Carlos Peinado entendra le premier ministre espagnol Pedro Sánchez le 30 juillet à 11 heures en qualité de témoin au sein du Palais de la Moncloa, résidence officielle du chef du gouvernement, dans le cadre de l'enquête sur les accusations de corruption et trafic d'influence visant son épouse, Begoña Gómez.

Il est cité à comparaître pour le volet présumé de trafic d'influence, car il est nécessaire d'«enquêter sur de potentiels éléments constitutifs de ce délit» et sur la «relation de la personne faisant l'objet de l'enquête avec une autorité», précise dans son ordonnance le juge Peinado.

Un silence critiqué

Cette annonce survient alors que Begoña Gómez, elle-même convoquée vendredi dernier par la justice, a fait valoir son droit au silence dans cette affaire, sa défense assurant que cette procédure, initiée par une plainte d'un collectif d'extrême droite, n'avait «pas de raison d'être».

Son silence a été vivement critiqué par le Parti populaire (PP, droite), principale formation d'opposition, mais aussi par le parti d'extrême droite Vox, qui a dénoncé une «insulte envers le peuple espagnol» et demandé à ce que Pedro Sánchez aille lui-même s'expliquer devant le juge.

Pour rappel, l'épouse de Pedro Sánchez est soupçonnée d'avoir utilisé les fonctions de son mari dans le cadre de ses relations professionnelles – notamment avec Juan Carlos Barrabés, un homme d'affaires espagnol dont les entreprises négociaient des aides publiques.

L'enquête la visant a été ouverte après une plainte de Manos limpias (Mains propres), un collectif proche de l'extrême droite qui a dit se fonder sur des articles de presse. Une deuxième association, Hazte oír (Fais-toi entendre), s'est depuis jointe au dossier.

Appels d'offres à plusieurs millions d'euros

Entendu lundi dernier par le juge Peinado, Juan Carlos Barrabés Barrabés, qui enseigne à l'Université Complutense de Madrid dirigé par Begoña Gómez, a reconnu avoir rencontré l'épouse de Pedro Sánchez à cinq ou six reprises à la Moncloa, dont deux fois en présence du Premier ministre.

Cet entrepreneur, qui a depuis été mis en examen dans ce dossier, aurait reçu des lettres de recommandation de Begoña Gómez pour des appels d'offres de plusieurs millions d'euros. Il a assuré devant le juge que ces réunions se limitaient à des questions sur l'innovation, selon une source judiciaire.

Avec la loi sur l'amnistie des indépendantistes catalans, cette affaire est depuis des semaines au centre de toutes les attaques de l'opposition de droite, qui a réclamé à de nombreuses reprises la démission de Pedro Sánchez. (ag/ats)

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