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Espionnage

Le fabricant du logiciel espion Pegasus se sépare de son PDG

Pegasus: le fabricant du logiciel espion change toute sa stratégie

FILE - A logo adorns a wall on a branch of the Israeli tech company NSO Group, near the southern Israeli town of Sapir, Aug. 24, 2021. Shalev Hulio, the chief executive of embattled Israeli spyware ma ...
A Sapir, en Israël, les bureaux de NSO, le fabricant du logiciel espion Pegasus.Image: sda
Selon la presse spécialisée israélienne, NSP prévoit également de licencier une centaine de ses 700 employés dans le cadre d'une vaste réorganisation.
22.08.2022, 05:3022.08.2022, 06:23
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La société israélienne de cybertechnologie NSO, fabricant du controversé logiciel d'espionnage Pegasus, a annoncé dimanche une «réorganisation» de ses activités, le départ de son PDG et sa volonté de recentrer ses ventes sur les pays membres de l'Otan.

NSO n'a pas confirmé ces chiffres, mais indiqué «rationaliser ses opérations», afin de «demeurer l'une des plus grandes sociétés de cybertech au monde», et concentrer ses ventes «aux pays membres de l'Otan».

A l'été 2021, NSO s'était retrouvé sous le feu des projecteurs après qu'un consortium de médias a révélé que les numéros de téléphone d'au moins 180 journalistes, 600 hommes et femmes politiques, 85 militants des droits humains ou encore 65 chefs d'entreprises avaient été espionnés via son logiciel Pegasus.

Cet outil informatique, considéré comme une «arme» par la défense israélienne qui doit donner le feu vert à son exportation, permet par exemple d'activer à distance les caméras et les micros d'un smartphone.

La firme NSO répète depuis ces révélations, et d'autres qui ont suivi, avoir obtenu les licences pour exporter son logiciel et que ce dernier, destiné au contreterrorisme et à la lutte contre la criminalité, pourrait avoir été «détourné» de son usage par certains clients.

Réserves amoindries

Mais ces révélations et une dette contractée au préalable par le groupe ont amputé sa trésorerie menaçant jusqu'à la survie de cette société phare de cybertech israélienne, selon des documents judiciaires consultés en début d'année par l'AFP.

Ces documents faisaient état d'une bataille interne sur les pays à qui le groupe devait vendre sa technologie, certains créanciers disant ne pas s'opposer à sa vente à des pays dits «à risque élevé» en raison de leur bilan en matière de respect des droits humains, pour éviter de perdre de l'argent.

Selon ces documents, Berkeley Research Group (BRG), firme américaine de management qui gère la majorité des parts du groupe s'y opposait, en insistant sur la priorité pour NSO de sortir de la liste noire américaine des entreprises menaçant la sécurité d'Etat sur laquelle elle a été placée en novembre.

«NSO va s'assurer que ses technologies de pointe seront utilisées de manière juste et louable», a renchéri le nouveau patron Yaron Shohat, qui avait rejoint la société en 2018. (ats/jch)

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