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Washington évite une nouvelle paralyse budgétaire

Washington évite une nouvelle paralyse budgétaire

Ce vote, in extremis, intervient avec plus de cinq mois de retard, puisque l'année fiscale a débuté le 1er octobre.
Ce vote, in extremis, intervient avec plus de cinq mois de retard, puisque l'année fiscale a débuté le 1er octobre.Keystone
La première économie au monde fonctionne par une série de mini-lois, adoptées à chaque fois in extremis, pour prolonger le budget de quelques jours, semaines ou mois.
06.03.2024, 23:5807.03.2024, 11:55
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Les élus de la chambre américaine des représentants ont adopté mercredi une partie du budget 2024 des Etats-Unis, ce qui devrait permettre d'éviter une paralysie partielle de l'Etat fédéral. Le Sénat a jusqu'à vendredi à minuit pour le voter à son tour.

Le programme de dépenses de 467,5 milliards de dollars a été adopté par les représentants à 339 voix contre 85.

Des batailles politiciennes

En cas de vote favorable au Sénat, plusieurs ministères, parmi lesquels l'agriculture, la justice, l'intérieur et l'environnement, le commerce ou encore les transports, verraient leur budget sécurisé jusqu'à la fin de l'année fiscale, le 30 septembre 2024.

Ce vote intervient avec plus de cinq mois de retard, puisque l'année fiscale a débuté le 1er octobre. En cause, des batailles politiciennes menées par les élus de la frange la plus à droite des républicains, proches de Donald Trump.

Malgré cela, la menace d'un «shutdown» n'est pour autant pas levée à court terme, car ce texte couvre moins d'un tiers de l'ensemble des dépenses et l'autre partie du budget, comportant des sujets sensibles, comme la sécurité aux frontières, expire le 22 mars.

A la dernière minute

La paralysie - le fameux «shutdown» - a jusqu'à présent été évitée, mais à chaque fois à la dernière minute. La partie du budget adoptée mercredi avait elle-même été repoussée il y a une semaine seulement, pour éviter la paralysie partielle qui guettait faute d'accord avant le 1er mars à minuit. C'était la quatrième fois depuis le mois d'octobre que l'échéance avait été repoussée.

Le président américain Joe Biden doit prononcer jeudi son discours sur l'état de l'union, traditionnelle grande allocution de politique générale des présidents devant le congrès américain.

Elle revêtira une importance particulière en cette année électorale, deux jours après le «Super Tuesday», primaires des deux partis dans de nombreux Etats. Après les victoires écrasantes de Joe Biden côté démocrate, et l'ancien président américain Donald Trump côté républicain, les deux hommes devraient, sauf énorme surprise, s'affronter à la présidentielle de novembre. (ats/jch)

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