Il y a seulement quelques semaines, les Etats-Unis pensaient avoir laissé la pandémie derrière eux. Actuellement, la situation sanitaire ne cesse de se dégrader. Dans le continent nord-américain, comme un peu partout dans le monde, le variant Delta s'impose et le rythme de la vaccination ralentit. Conséquence: les contaminations ont quadruplé depuis le début du mois de juillet.
Selon la Johns Hopkins University, plus de 163 millions d'Américains sont entièrement immunisés, ce qui correspond à 49,7% de la population. Ce pourcentage varie cependant en fonction de l'Etat: en Alabama, par exemple, seulement 33% des personnes pouvant recevoir le vaccin sont entièrement vaccinées.
Cette situation inquiète les autorités, qui mettent en garde contre une «pandémie de non-vaccinés». D'autant plus que, selon Rochelle Walensky, directrice du Centre de contrôle et de prévention des maladies, plus de 97% des hospitalisations et 99,5% des décès concernent des personnes non immunisées.
Face à ces chiffres, la colère gronde parmi les vaccinés, qui accusent les réfractaires de négliger leur devoir civique, écrit le New York Times. Selon le journal, ce sentiment contribue à soutenir les mesures plus coercitives qui ont récemment été adoptées au niveau local.
L'État de Californie et la ville de New York ont ainsi donné le choix à leurs employés: se faire vacciner ou subir des tests hebdomadaires. Et un grand nombre d'hôpitaux d'un bout à l'autre du pays ont déclaré qu'ils exigeraient que leur personnel se fasse vacciner, rapporte le Washington Post. La ville de San Francisco a sommé ses 35 000 employés de se faire immuniser, sous peine de sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu’au licenciement.
Le président pourrait aller beaucoup plus loin: en marge d'un déplacement, Joe Biden a affirmé qu'une vaccination obligatoire pour tous les employés de l'Etat fédéral était «à l'étude». Cette obligation concernerait plus de deux millions de travailleurs. (asi)