Les Etats-Unis ont publiquement accusé vendredi le prince héritier d'Arabie saoudite d'avoir «validé» l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.
«Nous sommes parvenus à la conclusion que» le prince saoudien «a validé une opération à Istanbul pour capturer ou tuer» Jamal Khashoggi, écrit la direction du renseignement national dans un rapport de quatre pages, déclassifié à la demande de Joe Biden alors que son prédécesseur Donald Trump l'avait gardé secret.
«Le prince héritier considérait Khashoggi comme une menace pour le royaume et plus largement soutenait le recours à des mesures violentes si nécessaire pour le faire taire», ajoute-t-elle. Le rapport souligne que le prince héritier disposait depuis 2017 d'un «contrôle absolu» des services de renseignement et de sécurité du royaume, «rendant très improbable l'hypothèse que des responsables saoudiens aient pu conduire une telle opération sans le feu vert du Prince».
L'Arabie saoudite a «totalement rejeté» vendredi le rapport des services de renseignement américains qui ont accusé le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane d'avoir «validé» l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi en 2018. Le gouvernement d'Arabie saoudite «ne peut accepter en aucun cas» les «conclusions fausses et préjudiciables contenues dans le rapport concernant la direction du royaume», a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Une femme egyptienne s'est annoncée à DW comme étant la femme de Khashoggi. Elle s'est dit dévastée de la façon dont son mari a été assassiné et reconnaissante envers Joe Biden d'avoir prétendument fait la lumière sur les responsabilités de ce crime.
(ats/afp)