Le président américain, Joe Biden, a invité 40 dirigeants mondiaux à un sommet sur le climat en visioconférence, jeudi 22 et vendredi 23 avril. Sont notamment présents le président chinois Xi Jinping, son homologue russe Vladimir Poutine et le Pape François. Cette réunion de deux jours doit marquer le retour de Washington en première ligne dans la lutte contre le changement climatique.
L’entente de la Chine et des États-Unis est cruciale pour la réussite des efforts internationaux, et les deux puissances rivales semblent décidées à mettre provisoirement leurs divergences de côté pour collaborer plus activement sur le climat.
Elles se sont engagées samedi à coopérer
sur le changement climatique, à l’issue d’une visite à Shanghai de l’émissaire américain John Kerry, qui y a jugé suicidaire toute absence de collaboration.
Dès l’ouverture de cette réunion virtuelle Biden annonce la couleur. Il promet de réduire les émissions de gaz à effet de serre de son pays de 50 % à 52 % d’ici à 2030 par rapport à 2005. Le double de l’ancien engagement de Washington, de – 26 % à - 28 % à l’horizon 2025.
No nation can solve the climate crisis on our own — all of us have to step up. Today’s Leaders Summit on Climate is our first step to set our world on a path to a secure, prosperous, and sustainable future.
— President Biden (@POTUS) April 22, 2021
Time is short, but I believe that we can and will do this. pic.twitter.com/t49hfXdkEd
Emmanuel Macron a salué le «choix historique» de Joe Biden et a demandé d’«accélérer sur la mise en œuvre des engagements de l’horizon 2030».
Néanmoins, Biden est attendu au tournant: avant de faire pression sur les autres pollueurs mondiaux afin qu’ils accélèrent la lutte contre le réchauffement, il doit rassurer quant à l’inconstance de son pays en la matière. La diplomatie chinoise avait raillé la semaine dernière «un mauvais élève qui revient sur les bancs de l’école après avoir séché les cours».
Egalement en froid avec les Américains, Vladimir Poutine a rappelé, sans toutefois donner de chiffres, son ambition de «limiter considérablement les émissions de la Russie d’ici à 2050». Il a aussi souligné que les émissions actuelles de son pays étaient de 1,6 milliard de tonnes de CO2, contre 3,1 milliards de tonnes de CO2 en 1990, soit moitié moins.
Même le président brésilien, Jair Bolsonaro, proche de Donald Trump mais moins de Joe Biden, a annoncé que son pays visait désormais la neutralité carbone à l’horizon 2050. Dix années plus tôt que l’objectif précédemment annoncé. Il s’est par ailleurs engagé à «éliminer la déforestation illégale au Brésil d’ici à 2030». Une première journée prometteuse... (ga)