Les électeurs du Kansas se sont prononcés mardi pour le maintien de la garantie constitutionnelle sur l'avortement. Il s'agit du premier scrutin majeur sur l'avortement depuis que la Cour suprême des Etats-Unis a annulé le droit fédéral à l'IVG.
Les électeurs de cet Etat conservateur ont rejeté un amendement qui aurait supprimé le texte garantissant le droit à l'avortement dans la Constitution de l'Etat et aurait pu ouvrir la voie à une réglementation plus stricte ou à une interdiction.
«Maintenant que le droit à l’avortement n’est plus protégé au niveau fédéral, les enjeux de ce référendum sont devenus très concrets pour les habitants du Kansas. On sait qu’il sera regardé de près dans tout le pays, et surtout dans les Etats qui ont perdu le droit à l’avortement», explique Emily Wales, la directrice régionale des centres de planning familial, Planned Parenthood, citée par le 24 Heures.
Ceux en faveur du «oui» affirment que ce changement permettrait aux législateurs de réguler l’IVG sans ingérence de la justice. «Cela rétablit simplement notre capacité à avoir une conversation», explique Mackenzie Haddix, porte-parole du mouvement Value Them Both, dont l'interdiction de l’avortement n’est pas l’objectif officiel de la campagne, écrit La Dépêche.
Pour les militants, cette modification de la Constitution ouvrirait la voie à une interdiction claire et nette de l'interdiction par les députés locaux, majoritairement républicains. Si tel avait été le cas, le Kansas aurait rejoint au moins huit autres états dans lesquels l'avortement est désormais illégal.
Mardi, le pays tout entier a eu les yeux rivés sur cet Etat traditionnellement conservateur. Alors que le débat fait rage dans le pays, les résultats de ce référendum pourraient tout changer. (sia/ats/jch)