La cheffe des démocrates au Congrès Nancy Pelosi s'est dite «traumatisée» samedi par l'agression violente de son mari. L'attaque est survenue vendredi à leur domicile californien.
«Nos enfants, nos petits-enfants et moi avons le cœur brisé et sommes traumatisés par l'agression qui met la vie de notre Pop en danger», a-t-elle écrit dans une lettre postée sur Twitter.
Paul Pelosi a été attaqué à son domicile par un homme armé d'un marteau, qui cherchait en fait Nancy Pelosi. «Nous sommes reconnaissants pour la réponse rapide des forces de l'ordre et des services d'urgence, et pour les soins médicaux vitaux qu'il reçoit», a-t-elle ajouté.
Read my letter to my colleagues in the Congress here: https://t.co/jjHOQWm5MT
— Nancy Pelosi (@SpeakerPelosi) October 30, 2022
Paul Pelosi, 82 ans - qui a subi une intervention chirurgicale et se remet à l'hôpital - était seul à la maison. Nancy Pelosi était à Washington.
La police de San Francisco a indiqué que des policiers avaient trouvé l'agresseur au domicile du couple juste avant 2h30 (soit à 11h30 en Suisse), où lui et Paul Pelosi se disputaient un marteau.
Plus tard il a affirmé que Paul Pelosi avait été frappé au moins une fois.
La police a identifié l'agresseur, âgé de 42 ans. Bill Scott a précisé qu'il serait accusé de tentative d'homicide, d'agression avec une arme mortelle, de cambriolage et d'autres délits. «Ce n'était pas un acte aléatoire (...) c'était intentionnel», a-t-il affirmé.
Le suspect «a exigé de me voir et a brutalement attaqué mon mari Paul», a encore écrit Pelosi dans sa lettre. Selon des médias américains qui citent des sources proches de la famille, l'assaillant avait dit à Paul Pelosi qu'il allait l'attacher et attendre l'arrivée de son épouse. Les médias locaux avaient rapporté plus tôt que l'individu avait crié: «Où est Nancy?».
S'exprimant après avoir voté dans son Etat natal du Delaware samedi après-midi pour les élections de mi-mandat, le président Joe Biden a dit qu'il «ne savait pas avec certitude, mais il semble que cette (agression) était destinée à Nancy».
Selon des policiers cités par le Wall Street journal, le suspect avait adopté des positions d'extrême droite sur les réseaux sociaux.
Ces derniers mois, nombre d'élus ont alerté contre le regain de violence visant la classe politique américaine, la sénatrice républicaine Susan Collins déclarant qu'elle ne serait pas «surprise» si un élu ou sénateur «se faisait tuer». (sda/ats/afp)