Le département américain de la Défense a réévalué ses comptages des années 2017 à 2019, pour reconnaître 65 morts et 22 blessés civils de plus, la plupart en Syrie et au Yémen.
Le document précise que, bien que le congrès ait attribué au Pentagone un budget de trois millions de dollars, en 2020, pour le versement d'indemnités financières aux familles des victimes civiles, aucun de ces dédommagements, appelés «ex-gratia», n'a été versé.
Les ONG publient régulièrement des bilans bien supérieurs des frappes américaines sur les théâtres de guerre. L'organisation Airwars, qui recense les victimes civiles de bombardements aériens dans le monde, souligne que les estimations les plus prudentes sont de 102 civils tués dans des opérations américaines à travers le monde, soit cinq fois plus que le Pentagone ne l'admet.
La mission de l'ONU en Afghanistan (UNAMA) a décompté 89 morts et 31 blessés en raison des opérations dans le pays des forces de la coalition dirigée par les Etats-Unis, souligne Airwars. En Somalie, où le Pentagone ne reconnaît qu'un civil tué, Airwars et d'autres ONG évaluent le bilan à sept morts, et en Syrie et Irak, les sources locales font état de six morts, ajoute l'ONG.
Pour l'Union américaine pour les libertés civiles (ACLU), «les enquêtes du ministère de la Défense et la reconnaissance de sa responsabilité dans la mort de civils restent terriblement insuffisantes». (ats/ga)