Trump réussit à bloquer la publication de documents brûlants
Ce sont des documents qui sont réclamés par la commission spéciale de la Chambre des représentants qui enquête sur l'assaut du Capitole. Leur publication «d'intérêt public» avait été ordonnée mardi par un juge fédéral afin de comprendre «les événements qui ont mené au 6 janvier» et le niveau d'implication de Donald Trump.
Saisie par les avocats de l'ancien président des Etats-Unis, une cour d'appel a déclaré jeudi avoir accordé une «injonction administrative» et fixé les débats au 30 novembre au lieu du 10 novembre.
Le milliardaire s'était adressé à la foule, martelant, sans «fondement», que «l'élection» lui avait été «volée». Plusieurs centaines de manifestants s'étaient alors lancés à l'assaut du temple de la démocratie américaine, semant le chaos et la violence jusque dans l'hémicycle.
Notes vocales, agenda, projet de texte
Ces documents composés de quelque 770 pages sont conservés aux Archives nationales. Ils comprennent notamment les dossiers d'anciens proches conseillers de Donald Trump, mais pas que.
Parmi les autres documents que l'ancien président ne veut pas que le Congrès consulte figurent:
- Des notes vocales adressées à son ancienne attachée de presse, Kayleigh McEnany
- Une note manuscrite sur les événements du 6 janvier
- Un projet de texte de son discours lors du rassemblement «Save America», qui a précédé l'attaque.
- Le journal quotidien de la Maison Blanche, soit un compte rendu de ses activités, voyages, briefings et appels téléphoniques.
Donald Trump, qui nie toute responsabilité dans le coup de force, invoque le droit de l'exécutif à garder certaines informations secrètes pour bloquer la divulgation des comptes-rendus de ses réunions ou la liste de ses appels téléphoniques. (ats/mndl)
