International
Europe

Emmanuel Macron propose un nouvel ordre de sécurité avec l'Otan

Macron a des idées pour garantir la sécurité de l'Europe face à la Russie

epaselect epa09694777 French President Emmanuel Macron delivers a speech in the context of the French Presidency of the Council of the European Union at the European Parliament in Strasbourg, France,  ...
Emmanuel Macron lors de son discours au Parlement européen à Strasbourg, le 19 janvier 2022.Image: sda
Le président français Emmanuel Macron a souhaité mercredi que l'Europe construise «un nouvel ordre de sécurité» avec l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan) face à la Russie.
19.01.2022, 18:2919.01.2022, 18:33
Plus de «International»

Présent à Strasbourg devant le Parlement européen pour présenter aux députés les priorités de la France pour les six mois de sa présidence du Conseil de l'Union européenne, Emmanuel Macron a plaidé pour «un dialogue franc et exigeant» avec Moscou.

«Ces prochaines semaines doivent nous conduire à faire aboutir une proposition européenne bâtissant un nouvel ordre de sécurité et de stabilité. Nous devons le construire entre Européens, puis le partager avec nos alliés dans le cadre de l'Otan, puis ensuite le proposer à la négociation à la Russie»

«La sécurité de notre continent nécessite un réarmement stratégique de notre Europe comme puissance de paix et d'équilibre, en particulier dans le dialogue avec la Russie», a poursuivi le chef de l'Etat, qui présentait aux eurodéputés les priorités de la France pour les six mois de sa présidence du Conseil de l'Union européenne.

Il va engager un dialogue exigeant

«La crédibilité de l'Europe face à la Russie est d'engager un dialogue exigeant», a insisté le chef de l'Etat français.

Le dialogue avec la Russie, «je le défends depuis plusieurs années, il n'est pas une option», a-t-il martelé, en pleines tensions entre la Russie et l'Occident.

«Ce qu'il nous faut bâtir c'est un ordre européen fondé sur des principes et des règles auxquels nous nous sommes rangés et que nous avons actés non pas contre, ni sans, mais avec la Russie il y a maintenant 30 ans», a déclaré Emmanuel Macron.

Parmi ces principes, il a cité «le rejet du recours à la force, à la menace, à la coercition, le choix libre pour les Etats de participer aux organisations, aux alliances, aux arrangements de sécurité de leur choix, l'inviolabilité des frontières, l'intégrité territoriale des Etats, le rejet des sphères d'influence».

En quête (désespérée) d'une solution pacifiste

«Nous continuerons avec l'Allemagne, dans le cadre du format Normandie (France, Allemagne, Russie, Ukraine) à rechercher une solution politique au conflit en Ukraine qui reste le fait générateur des tensions actuelles», a encore souligné le président français.

«Nous devons aussi travailler sur nos vulnérabilités»
Emmanuel Macron

«La crédibilité de notre réponse à Moscou suppose d'éviter les vulnérabilités dans les domaines des migrations face à l'utilisation des flux migratoires ou de l'énergie avec le jeu sur le prix du gaz ou les fournitures. Nous devons bâtir une résilience collective», a-t-il plaidé. «Nous importons le gaz, contrairement à l'énergie nucléaire qui est produite sur notre sol», a-t-il rappelé à l'adresse de l'Allemagne, hostile au nucléaire.

Pour mettre fin aux tensions, Moscou réclame, en plus d'un traité bannissant tout élargissement de l'Otan, que les Américains et leurs alliés renoncent à organiser des manœuvres et des déploiements militaires en Europe de l'est.

Des négociations la semaine passée à Genève, Bruxelles et Vienne n'ont permis aucune avancée. Moscou considère ses demandes comme non négociables et les Occidentaux les jugent inacceptables. (ats/mbr)

Boris Johnson fait un peu trop la fête et les citoyens le lui rendent bien
Video: watson
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
La conférence de l'extrême droite européenne est un succès
Déplacée trois fois, la «National Conservatism Conference» réunissait des figures de l'extrême droite à Bruxelles ce mardi. Les autorités ont envoyé la police sur place pour tenter de mettre fin à l'événement. De quoi susciter un fort intérêt médiatique.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, l'ancien candidat à la présidentielle Eric Zemmour, le défenseur du Brexit Nigel Farage et l'ancien chef du renseignement intérieur allemand Hans-Georg Maassen: une conférence de haut niveau réunissant des cercles de droite et d'extrême droite était prévue à Bruxelles, organisée par le think tank conservateur «Edmund Burke Foundation»

L’article