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Pourquoi Instagram et Facebook pourraient être désactivés en Europe

Facebook CEO Mark Zuckerberg testifies before a House Financial Services Committee hearing on Capitol Hill in Washington, Wednesday, Oct. 23, 2019, on Facebook's impact on the financial services  ...
Image: AP

Pourquoi Instagram et Facebook pourraient être désactivés en Europe

Dans son dernier rapport annuel, Mark Zuckerberg met en garde l'Union européenne: si elle n'accepte pas ses conditions, le patron du groupe Meta pourrait très bien tirer la prise.
07.02.2022, 09:1407.02.2022, 11:18
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La menace pourrait avoir l'effet d'une bombe: si l'Europe n'adopte pas rapidement un cadre pour gérer les données de ses utilisateurs à l'étranger, il se pourrait que Meta ne propose plus certains de ses services sur le territoire européen... Des services aussi «indispensables» que Facebook et Instagram. On vous explique pourquoi.

Un besoin urgent de réglementation

Jusqu'en juillet 2020, les données des utilisateurs de Facebook étaient stockées et transférées sur des serveurs américains grâce à une série d'accords et de réglementations: le «Privacy Shield».

C'est quoi, le «Privacy Shield»?
Une loi qui donnait aux autorités américaines le droit de collecter des données personnelles sur les personnes concernées de l'UE sans avoir de garanties adéquates. Aujourd'hui, avec l'entrée en vigueur du règlement général européen sur la protection des données (RGPD), les principes du «Privacy Shield» américain ont été jugés non conformes et donc non valables.
SOURCE: itwire.com

En effet, après une série de violations de la protection des données, l'UE a décidé d'annuler cette base légale et la réexaminer de manière approfondie.

Autant dire que ça n'a pas plu du tout à Mark Zuckerberg, le boss du groupe – en effet, le partage de ces données est indispensable pour fournir certains services et pour adresser de la publicité ciblée.

Outre le bouclier de protection de la vie privée, Meta utilise également des accords dits «modèles» pour traiter les données de ses clients. Ces accords sont également soumis à un examen minutieux à Bruxelles.

La menace de Meta

Dans son rapport annuel à la Commission des valeurs mobilières des Etats-Unis, Meta s'est montrée très claire. Si un nouveau cadre n'est pas adopté et que l'entreprise n'est plus autorisée à utiliser les accords types actuels «ou des alternatives»:

«L'entreprise ne pourra probablement plus offrir nombre de ses produits et services les plus importants, dont Facebook et Instagram»

L'impact potentiel

Interviewé par le site City A.M, John Nolan, un responsable de la communication chez Méta, confirme:

«Un manque de transferts internationaux de données sûrs, sécurisés et légaux nuirait à l'économie et entraverait la croissance des entreprises axées sur les données dans l'UE, au moment même où nous cherchons à nous remettre de Covid-19»

Avant d'ajouter que:

«L'impact serait ressenti par les entreprises, grandes et petites, dans de multiples secteurs»

Selon John Nolan, sans un cadre indispensable, les conséquences pourraient être déplaisantes à grande échelle:

  • De la petite startup technologique allemande qui ne pourrait plus avoir accès à un cloud basé Etats-Unis.
  • En passant par une société espagnole de développement de produits, qui ne pourrait plus gérer une action sur plusieurs fuseaux horaires.
  • Jusqu'à un détaillant français qui ne pourrait plus maintenir son centre d'appels au Maroc.

Il a donc exhorté les décideurs politiques à trouver aussi vite que possible une «solution durable et à long terme».

«Nous exhortons les régulateurs à adopter une approche proportionnée et pragmatique afin de minimiser les perturbations pour les milliers d'entreprises qui, comme Facebook, se sont appuyées de bonne foi sur ces mécanismes pour transférer des données de manière sûre et sécurisée.»

Quelles sont les échéances?

Relayée par le site d'informations nzherald.co, Meta a annoncé qu'une décision limitant sa capacité à transférer des données vers les Etats-Unis pourrait être suspendue «à partir du premier semestre 2022». En tout cas, l'entreprise se prépare déjà au pire.

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Video: watson
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