Le suspect, âgé de 42 ans, présente un «profil criminologique dangereux (...)», selon le procureur de la République d'Angers Eric Bouillard lors d'une conférence de presse, précisant que plusieurs dizaines de forces de l'ordre concentraient leur traque dans une zone au nord d'Angers.
Selon Le Parisien, le suspect a été interpellé mardi midi par les policiers de la brigade anticriminalité. Il était recherché depuis le 20 juin.
Au centre de détention de la commune d'Argentan (nord-ouest). Au moment de sa fuite, le suspect purgeait deux peines: l'une de 12 ans pour« tentative de meurtre»; l'autre de trois ans pour des «atteintes aux biens aggravées». Selon le procureur Eric Bouillard, l'homme est également soupçonné «d'une tentative de meurtre» sur une femme lors de sa cavale.
D'après les premiers éléments de l'enquête, le mis en cause, avait profité d'une permission de sortie pour s'enfuir. Alors qu'il devait se procurer des documents administratifs, il serait sauté dans un train après sa sortie de prison à Argentan et gagne Angers, le 20 juin.
Le 22 juin, dans cette même ville, une première victime, une femme âgée de 40 ans, a été découverte. Le suspect était dans la même prison que l'ex-compagnon de cette femme. Elle lui avait par ailleurs rendu visite en prison au parloir.
Le 28 juin, plus au nord, à Chailland, «une femme de 26 ans qui débute une grossesse, va découvrir que quelqu'un est entré chez elle et va être victime d'une tentative de vol de son véhicule et de violence extrêmement grave, une tentative de strangulation». La victime a été sauvée in extremis, grâce à l'intervention d'un tiers qui s'est interposé.
L'homme aurait alors pris la fuite et se serait réfugié dans un bois, échappant au dispositif mis en place par les forces de l'ordre pour l'interpeller, selon le procureur. Samedi soir, vers 19h, un véhicule a été découvert en train de se consumer à Cantenay-Epinard, au nord d'Angers.
Son propriétaire, un homme de 72 ans, a été retrouvé mort à son domicile à Chailland. «L'hypothèse que l'on émet aujourd'hui est que le propriétaire de la voiture va trouver son agresseur au moment où il revient chez lui», a expliqué le magistrat. (mbr/ats)