Colère en Turquie après l'abandon d'un texte protégeant les femmes
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a décidé vendredi de quitter la Convention d'Istanbul qui protège les femmes.
Un annonce qui a suscité un véritable tollé au sein du principal parti d'opposition du pays. D'autant plus que le pays connait une hausse des agressions.
Quelsenjeux?
La Convention d'Istanbul de 2011oblige les gouvernements à adopter une législation qui réprime les violences faites aux femmes. C'est le seul instrument contraignant au monde qui agit ainsi.
Il réprime notamment
- La violence domestique et autres actes similaires
- Le viol conjugal
- La mutilation génitale féminine
Ce que les conservateurs lui reprochent
- La convention «nuirait» à l'unité familiale
- Elle «encouragerait» le divorce
- Ses «références à l'égalité» seraient utilisées par la communauté LGBT pour être mieux acceptée dans la société
Critiques de l'opposition
Les réactions suite à cette annonce ne se sont pas faites attendre, notamment de la part du principal parti d'opposition CHP.
Sa vice-présidente, Gokce Gokcen, chargée des droits humains, a tweeté que cet abandon signifiait «laisser les femmes être tuées».
TBMM’nin açık iradesini yok sayan ve İstanbul Sözleşmesi’ni hukuksuzca fesheden bu mantığın Türkçesi: “Kadınlar ikinci sınıf vatandaş olmaya devam etsin ve hatta öldürülsün.”
— Gökçe Gökçen (@GokceGokcen_) March 19, 2021
Size ve tüm kötülüklerinize rağmen biz yaşayacağız ve Sözleşmeyi geri getireceğiz! pic.twitter.com/w1Cqhc2OHg
Le maire d'Istanbul, Ekrem Imamoglu, a également fait part de sa grande déception, expliquant que cette décision le remplissait d'amertume. Et d'ajouter: «Cela revient à piétiner la lutte que mènent les femmes depuis des années».
Il s'agit d'«une nouvelle dévastatrice» et qui «compromet la protection des femmes», a réagi la Secrétaire générale de l'institution européenne Marija Pejcinovic Buric. (ats/hkr)