Une première mondiale. C'est du moins ce qu'assurent de nombreux médias français ce lundi: à partir de mardi, un radar sonore sera inauguré dans la Haute Vallée de Chevreuse, dans les Yvelines.
Il s'agit d'un appareil d'un nouveau genre, explique le Dauphiné libéré: baptisé «Méduse», ce radar est équipé d'une caméra à 360 degrés et de quatre micros, couplés à un lecteur automatisé de plaques d’immatriculation. Conçu pour mesurer le bruit des motos, il flashera les contrevenants sur deux et trois roues.
Mais avant de procéder aux premières verbalisation, «Méduse» va passer une phase d’homologation d’environ six mois.
Quid des contraventions? Non, les motards trop bruyants ne seront pas changés en pierre, comme le suggère le nom de «Méduse». Mais les amendes, qui commenceront à tomber courant 2022, seront salées: d'après Le Parisien, les contrevenants devront débourser 135 euros (près de 140 francs).
Sept autres villes, dont Paris, Nice et Toulouse, vont bientôt faire de même. Elles installeront leur radar dans les jours qui viennent en agglomération, dans des zones où l’on ne peut rouler à plus de 50 km/h.
Peut-être l'ébauche d'une solution à un problème bien réel: la pollution sonore provoque environ 155 milliards d’euros par an, selon l'Agence de la transition écologique. Plus de 80 milliards sont attribués au trafic routier.
En 2020, une expérience pilote avait été menée à Genève. Un radar acoustique installé dans la cité de Calvin avait analysé les excès sonores du trafic. Ce test avait montré qu’une très faible proportion d’usagers de la route est à l’origine des pics de bruit dommageables pour les riverains. (asi)