C'est une nouvelle révélation dans le cas de la malheureusement célèbre «Affaire Gregory» aux multiples ramifications. En effet, le meurtre de Grégory Villemin, quatre ans au moment des faits, a marqué à jamais le village de Lépanges-sur-Vologne (Vosges). Les policiers privilégient aujourd'hui la thèse d'un complot familial motivé par la jalousie envers la réussite sociale des parents de la victime. L'enfant avait été retrouvé noyé le 16 octobre 1984.
Mais, selon Marianne, les enquêteurs, tenus en haleine depuis bientôt 40 ans, auraient fait une avancée: l'identification d'un des «corbeaux» de l'énigme, ces gens qui écrivaient anonymement à la famille Villemin et dont l'identité n'a jamais pu être découverte.
En effet, rappelons-nous que pendant trois ans, à partir de 1981, la famille du petit Gregory disparu avait été harcelée par un «corbeau». Il avait même menacé de mort l'enfant, un an et demi avant de passer à l’acte. En 1985, neuf mois suite au drame, Monique, la grand-mère reçoit un courrier avec les mots suivants (fautes incluses):
En 2021, une nouvelle expertise est lancée sur des échantillons ADN, Marianne révèle, ce mercredi, qui serait l'auteur de ce fameux courrier. Il s'agirait, selon le journal français, d'une femme originaire de Guadeloupe. A l'époque du drame, cette dame vivait à Paris.
Elle a pu être débusquée par les enquêteurs, car son ADN figurait dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques, mais pour une tout autre raison: une affaire d'escroquerie. Cependant, c'est bien cette inscription qui a permis aux enquêteurs de remonter la piste et d'auditionner la «corbeau».
Mise devant les faits, elle a reconnu – avec remords, selon Marianne – toute sa responsabilité. Elle a avoué s'être passionné, à l'époque, par le dossier, c'est ce qui l'aurait poussée à écrire ce courrier.
Il est clair pour l'enquête qu'elle n'a rien à voir avec le «corbeau» mêlé à la disparition du petit Gregory. Cette dame ne risque, en plus, rien sur le plan pénal désormais. En revanche, l'enquête se poursuit pour identifier les neuf ADN présents notamment sur les vêtements de l'enfant, sur l'embout d'une seringue et le timbre de la lettre de revendication de l'assassinat, nous rappelle Marianne. (jah)