«La légèreté est la plus belle des choses», disait Christian Boltanski. Le plasticien et photographe autodidacte s'est envolé ce mercredi à l'âge de 76 ans.
Ancien directeur du musée d'art moderne au centre Pompidou, il a travaillé toute sa vie sur l'absence, la disparition et l'inquiétude universelle face à la mort.
Celui qui se considérait comme un artisan de la mémoire a «lutté contre l'oubli et la disparition» par des œuvres mêlant objets hétéroclites, vidéos, photographies et installations.
Fils d'un médecin juif converti, d'origine ukrainienne, et d'une Corse catholique, Christian-Liberté Boltanski naît le 6 septembre 1944. Pendant l'Occupation, sa mère atteinte de polio cache son père sous le plancher de l'appartement. Ils simulent un divorce et prétendent que le père a quitté Paris.
En 2020, le Centre Pompidou lui avait consacré une exposition, «Faire son temps», conçue comme une gigantesque œuvre unique.
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— Grison Olivier (@oGrison) March 10, 2020
L'évènement s'ouvrait sur un choc visuel: une vidéo d'un homme assis qui ne cesse de vomir. Vidéo qui dit l'enfermement connu par sa famille durant la guerre et les années qui suivirent, imprégnées du récit de la Shoah omniprésent.
On retiendra aussi d'autres projets iconoclastes. Tels que:
(ats/hkr)