La mairie de Bordeaux a mis en place mercredi un dispositif d'évacuation, dans le calme, du Grand-Théâtre de la ville, occupé depuis le 15 mars. Désormais, la police autorise uniquement les sorties du bâtiment, et non plus les entrées.
Les occupants du Grand Théâtre ont libéré les lieux selon la mairie de Bordeaux, plus aucun manifestant ne se trouve à l'intérieur. Une assemblée générale regroupant une centaine de personnes se tient actuellement à l'extérieur sur les rails du tram pic.twitter.com/yvDpLSMLXC
— France Bleu Gironde (@Bleu_Gironde) March 24, 2021
Le maire écologiste de la ville a expliqué que les «activités artistiques et la sécurité des lieux n'étaient plus garanties à ce jour», demandant aux occupants de «quitter le Grand-Théâtre sans délai».
Cela a commencé par l'occupation du théâtre de l'Odéon à Paris, un haut lieu culturel de la capitale. Une quarantaine d'artistes s'y sont installés, depuis le début du mois de mars. Pourquoi? En signe de protestation contre la précarité que connaissent actuellement tous les intermittents du spectacle, suite à la crise sanitaire. Aujourd'hui, de Lyon à Bordeaux, en passant par Toulouse, ce ne sont pas loin de 24 villes qui ont rejoint le mouvement.
57 lieux de culture en lutte. Partout la résistance s’organise. Magnifique. pic.twitter.com/UQ3cv6VyCZ
— Thomas Portes ✊ (@Portes_Thomas) March 17, 2021
Dans le foyer occupé du théâtre de l’Odéon, le 13 mars 2021 pic.twitter.com/PP4UMcEUGt
— Romain Brunet (@romain2dc) March 14, 2021
Théâtre Michel portal, Bayonne, Occupé ! ✊ pic.twitter.com/nR767VY3G2
— Occupation Culture Pau (@OccupationPau) March 22, 2021
Appel de #OccupationOdeon à multiplier les initiatives !
— Occupation Odéon (@OccupationOdeon) March 11, 2021
Relayez, diffusez, encouragez vers #OccupationPartout !
Déjà rejoints par #OccupationLesEspacesPluriels #occupationColline #OccupationTNS puis Châteauroux, Rennes, Toulouse, saint-Etienne, Besançon... et chez vous ? pic.twitter.com/qN9FH7wKDQ
Le mouvement est directement lié à la crise sanitaire, ainsi qu'à la réouverture des salles. En France, la revendication première de ces comédiens et autres artistes actuellement au chômage technique: «le retrait de la réforme de l’assurance-chômage qui va couper les aides aux plus précaires alors qu’ils n’ont pas pu travailler depuis un an», comme l'explique un comédien de 42 ans, représentant syndical dans le monde du spectacle. (ats)