Mardi, le président français a reçu une baffe de la part d'un homme alors qu'il était en déplacement. Cet homme, c'est qui? Il s'appelle Damien Tarel et son geste a surpris tout le monde, ses amis avant tout: «Cela m'a laissé abasourdi parce que pour moi il était pas capable de faire ça», réagit une connaissance sur BFMTV.
Inconnu des services de police, le jeune drômois de 28 ans serait quelqu'un de discret, «non violent» et «sans histoires», soutiennent des proches.
L'Avenir le décrit comme un fan d’histoire médiévale. Il a fondé deux associations, consacrées aux arts martiaux historiques européens et aux jeux de plateau à figurines. Selon un ami, ces structures visaient à «faire vivre la commune et son histoire et défendre la belle image de la France».
L'histoire nationale semble jouer un rôle important dans la vie du jeune homme. Juste avant de gifler le président, Damien Tarel a prononcé un slogan royaliste remontant au temps des Capétiens au 12e siècle: «Montjoie Saint-Denis, à bas la Macronie».
Cette phrase, explique BFMTV, est devenue un signe de ralliement de l'extrême droite. Elle avait déjà été prononcée en 2018 par un jeune qui avait entarté le député insoumis Eric Coquerel.
Cela fait-il du gifleur un adepte de l'extrême droite? A en juger par ses activités sur les réseaux, on serait tenté de répondre oui. Sur YouTube, l'homme suit les chaînes de plusieurs personnalités d'extrême droite (Henry de Lesquen, Julien Rochedy) ou royalistes. Sa page Facebook indique qu’il «aime» celle du groupe Action Française Lyon, parmi d’autres des mêmes mouvances.
Mais ses amis tempèrent. «On n'est pas engagés en politique, on est plutôt apolitiques parce qu'on est déçus de tous les partis», assure l'un d'eux. Le geste de Damien? «Un coup de sang personnel». Son cri de guerre? Une référence« au film Les Visiteurs».
Concernant les fréquentations en ligne, cette connaissance évoque sa «nature curieuse»: «il est contre les royalistes. Pour lui, ils ont des idées à la con».
Plus inquiétant, des armes et un exemplaire de Mein Kampf ont été retrouvés dans le domicile de la deuxième personne arrêtée, révèle CNews. Il s'agit de la personne soupçonnée d'avoir filmé le geste de Damien.
Placé en garde à vue pour «violence volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique», le gifleur de Macron encourt jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende. (asi)