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Michel Blanc est mort

Michel Blanc était surtout connu pour son rôle de Jean-Claude Dusse dans "Les bronzés font du ski".
Michel Blanc est notamment connu pour son rôle dans Les Bronzés font du ski.Image: dr

Michel Blanc est mort

Le célèbre acteur français, surtout connu pour son rôle dans les films Les Bronzés, est décédé à l'âge de 72 ans.
04.10.2024, 14:25
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Michel Blanc n'est plus. Le comédien français s'est éteint dans la nuit de jeudi à vendredi à l'hôpital. Il avait 72 ans. C'est ce que rapporte Paris Match.

Gérard Jugnot, son ami et partenaire de la mythique troupe du Splendid, a publié sur Instagram un message dans lequel il a écrit: «Putain Michel… Qu’est-ce que tu nous a fait…»

«Michel mon pote, mon frère, mon partenaire», a écrit sur le même réseau social Josiane Balasko, elle aussi membre de la troupe qui les a amenés à la célébrité.

Eternel Jean-Claude Dusse dans «Les Bronzés», acteur majeur du cinéma comique dans les années 80 avant de s'orienter vers des rôles dramatiques et une carrière de réalisateur, Michel Blanc est mort à l'âge de 72 ans dans la nuit de jeudi à vendredi, suscitant un torrent de réactions.

Un malaise cardiaque

L'acteur, qui se voyait comme un «clown angoissé», a fait un malaise cardiaque dans la soirée et a été transporté dans un hôpital parisien où il est décédé, a indiqué son entourage à l'AFP, confirmant une information de Paris Match.

Le chef de l'Etat Emmanuel Macron a évoqué la perte d'un «monument du cinéma français» tandis que le Premier ministre Michel Barnier, «très ému et très triste», a salué la mémoire d'un «formidable acteur qui nous a fait rire».

A l'image de celui de Jean-Claude Dusse, dans «Les Bronzés» de Patrice Leconte (1978), ou de Denis dans «Marche à l'ombre» (1984), qu'il avait réalisé, ce sont les personnages comiques de losers exaspérants qui lui ont valu son immense popularité auprès du public.

Un archétype

Dans ces films, Michel Blanc crée un archétype comique, celui du chauve maigrichon et moustachu aussi exaspérant qu'attachant, qui lui collera ensuite à la peau.

«A l'époque, on a écrit des personnages qui étaient assez proches de nous. Jean-Claude Dusse, c'était clairement pour moi, pas pour Thierry Lhermitte (réd: le playboy dans Les Bronzés). J'ai très vite eu peur qu'on m'y associe toute ma vie», avait-il raconté à Paris Match au printemps.

Vidéo: watson

Il prend alors d'autres chemins, avec des rôles dramatiques comme celui du travesti Antoine dans «Tenue de soirée» (1986) de Bertrand Blier, ou de l'inquiétant «Monsieur Hire» (1989) de Patrice Leconte, d'après un livre de Georges Simenon.

Avec sa mort, «on célébrera l'acteur des Bronzés et autres succès publics, celui au physique souffreteux du Français à qui on ne la fait pas», mais «espérons qu'on n'oubliera pas un film où il est acteur et réalisateur», et «ce Monsieur Hire qui est un chef-d'œuvre», a réagi l'ancien président du Festival de Cannes, Gilles Jacob, sur X.

Nouveau César

Plus tard, il incarnera un directeur de cabinet ministériel froid et méthodique dans L'Exercice de l'Etat, qui lui valu un César en 2012. Il avait déclaré, visiblement ému, au moment de recevoir son prix:

«C'est un un type de rôle dont je rêvais, mais je n'étais pas sûr que vous m'acceptiez dans ce rôle-là, que le public m'accepte dans ces rôles-là et donc je vous remercie de me donner l'autorisation de continuer dans cette direction et de continuer à essayer d'être exigeant.»

Gros bosseur, perfectionniste, Michel Blanc savait utiliser ses complexes et son talent d'écriture pour explorer le désenchantement et façonner les personnages de ses films, notamment ceux qu'il avait réalisés comme Grosse Fatigue (1994) et Embrassez qui vous voudrez (2002).

En 2006, Patrice Leconte avait à nouveau réuni la troupe des Bronzés pour un troisième volet, qui avait été un échec critique.

Malgré cela, Michel Blanc avait toujours envie de retravailler avec ses anciens complices du Splendid, comme il l'avait dit au printemps à Paris Match: «Faire des choses ensemble, oui, mais pas Les Bronzés. On ne sait plus faire cet humour-là. C'était il y a bientôt cinquante ans, le monde a évolué».

Clown triste

A rebours de son personnage comique, Patrice Leconte, qui l'a dirigé à plusieurs reprises, a évoqué sur RTL «un type très original, extrêmement singulier, assez secret en fin de compte». «J'ai l'impression qu'il se protégeait beaucoup».

Dans un entretien à Télérama, lui-même ne cachait pas sa part d'ombre. «Je ne suis pas du tout un clown triste mais un clown angoissé», disait-il, ajoutant «mais qui n'est pas angoissé? C'est quoi la condition humaine? Ne pas savoir pourquoi on est là, ne pas savoir comment on va mourir».

France 2 rediffuse vendredi en première partie de soirée «Je vous trouve très beau», succès surprise où l'acteur incarne un agriculteur veuf en quête d'épouse, et France 3 diffusera lundi soir «Grosse fatigue», qu'il a réalisé, sur les affres de la célébrité. (asi, jah avec ats)

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