Le casse-tête du remaniement touche à sa fin: l'Elysée doit annoncer jeudi après-midi la nouvelle équipe gouvernementale, avec une surprise, la nomination d'Aurélien Rousseau, l'ex-directeur de cabinet d'Elisabeth Borne, à la Santé, et Gabriel Attal à l'Education.
Le casting s'est précisé avant même l'annonce formelle, qui sera suivie vendredi matin par un Conseil des ministres.
Le changement à la tête de ces deux ministères-clés, sur des dossiers prioritaires du second quinquennat d'Emmanuel Macron, semblent indiquer que la première ministre a réussi en partie son pari.
A l'Education nationale, c'est le départ d'un autre ministre de la société civile, nommé en 2022 sur volonté d'Emmanuel Macron: Pap Ndiaye qui, aux yeux de ses collègues, n'a pas réussi à imprimer sa marque, va céder sa place au ministre sortant du Budget, Gabriel Attal, 34 ans, étoile montante de la Macronie.
La Première ministre s'est attardée au palais présidentiel de l'Elysée mercredi après une réunion consacrée aux Jeux Olympiques. Selon le cadre du camp présidentiel, les discussions se poursuivaient sur les derniers réglages.
Issu lui aussi de la société civile, le ministre des Solidarités Jean-Christophe Combe va avoir comme successeure la présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, Aurore Bergé.
La secrétaire d'Etat chargée de l'Economie sociale et solidaire, Marlène Schiappa, est, de l'avis de tous, sur le départ après avoir été épinglée pour sa gestion du Fonds Marianne.
Olivier Véran, un temps donné sur le départ, va rester porte-parole du gouvernement.
La secrétaire d'Etat chargée de l'Economie sociale et solidaire et de la Vie associative, Marlène Schiappa, épinglée pour sa gestion critiquée du Fonds Marianne, va quitter le gouvernement, a annoncé jeudi une source proche du dossier.
Les informations récurrentes sur son départ sont «exactes», a-t-on confirmé de même source. Marlène Schiappa, 40 ans, a aussi fait couler beaucoup d'encre en s'affichant en avril en couverture du magazine Playboy, une initiative alors qualifiée de «pas du tout appropriée» par la Première ministre Elisabeth Borne.
Cette figure de la Macronie, électron libre au parler «cash» et abonnée aux plateaux télé, a été membre quasi permanente des équipes gouvernementales depuis mai 2017.
Avant d'être en charge de l'économie sociale et solidaire, elle s'était surtout imposée auprès de l'opinion publique comme secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité femmes/hommes et de la lutte contre les discriminations (2017-2020), une fonction qui lui a permis de s'investir notamment dans la lutte contre les violences conjugales et les féminicides. (ats/afp/svp)