La sentence est tombée: Alexandre Benalla a été condamné à trois ans de prison dont un an ferme. Le tribunal de Paris s'est prononcé vendredi 5 novembre sur sa peine, au terme d'un procès de trois semaines qui s'est tenu début septembre.
Il comparaissait pour douze infractions, au rang desquelles «violences en réunion» et «immixtion dans la fonction de policier». Il a été au cœur d'une tempête politique majeure du quinquennat Macron.
Benalla encourrait 18 mois d'emprisonnement avec sursis, 500 euros d'amende, 5 ans d'interdiction de toute fonction publique et 10 ans d'interdiction de port d'arme.
Agé de 30 ans et reconverti dans le privé, Benalla était autrefois l'homme de confiance d'Emmanuel Macron. Parmi ses fonctions, il était chargé d'assurer la sécurité du chef de l'Etat lors de ses déplacements.
Le 1er mai 2018, il apparaissait sur une vidéo en train de brutaliser des manifestants lors du défilé syndical. Les images avaient été diffusées par le journal Le Monde et avaient donné lieu à un vaste scandale politique.
En outre, l'homme était poursuivi pour avoir:
Le procès s'est tenu du 13 septembre au 1er octobre.
La défense d'Alexandre Benalla a demandé au tribunal de se «départir» du «raz-de-marée médiatique» qui a entraîné «excès, dérives». Elle a plaidé la relaxe pour toutes les poursuites. A l'exception de l'utilisation des passeports diplomatiques par le prévenu après son licenciement de l'Elysée, qui a été reconnue.
A la barre, Alexandre Benalla avait assuré avoir la conscience tranquille: il se dit avoir été «réglo, loyal, honnête» et contesté toute «violence volontaire», affirmant avoir voulu «interpeller» des «agresseurs de policiers». (mbr)