Florence Porcel disait que «PPDA lui avait volé sa vie» dans les colonnes du Elle. Cette phrase fait écho à une myriade de femmes qui ont pris la parole dans l'émission A l’air libre de Médiapart, diffusée sur YouTube.
Agées de 20 à 63 ans, ces 20 femmes témoignent, sauf deux d'entre elles qui ont préféré rester dos à la caméra. Elles sont journalistes, enseignantes, auteures, employées de magasin, bibliothécaires et sont liées aux frasques d'un seul être: Patrick Poivre d'Arvor. Ces femmes l'accusent de harcèlements, de viols, d'agressions sexuelles.
Mediapart fait la lumière sur un témoignage inédit: celui de Margot Cauquil-Gleizes, une enseignante. Elle se rend à Sète, après avoir pris contact avec Poivre d'Arvor pour avoir un avis sur ses créations littéraires. «A l'époque, je suis très jeune, très naïve, assez impressionnable, flattée par l’attention que veut bien m’accorder PPDA concernant ma production écrite», décrit-elle. Il l'invite dans sa chambre et elle se retrouve prise au piège de l'ex-présentateur du JT.
L'acte est furtif, «déshumanisant», confie-t-elle. Des confessions qui se greffent à celles de Florence Porcel, la lanceuse d'alerte et à l'origine du scandale. Cette dernière insiste sur le cri à l'unisson, cette force collective pour combattre PPDA.
Nonce Paolini, ancien patron de la chaîne française, indiquait dans l'émission qu'il «n'était pas au courant» des agissements de son présentateur star et qu'il comprenait «la souffrance de ces femmes». Paolini a été DRH de la première chaîne et PDG à partir de 2008 (date à laquelle PPDA a quitté la présentation du JT de 20 heures) à 2016.
Pour rappel, 17 plaintes ont été déposées contre PPDA, dont huit pour viol. Au total, 27 femmes ont témoigné contre l'écrivain-journaliste dans la presse ou devant la justice, dont deux mineures au moment des faits présumés. Pour contre-attaquer, PPDA a déposé seize plaintes pour «dénonciation calomnieuse». (svp)