Google va payer une amende de plus d'un million d'euros en France pour avoir constitué un «classement trompeur» des hôtels de l'Hexagone, substituant une classification établie selon ses propres critères à celle, officielle, allant d'une à cinq étoiles, a annoncé lundi la Répression des fraudes, qui enquête depuis 2019 sur le cas.
A la différence d’autres pays, la France possède, en effet, sa propre classification, allant d’une à cinq étoiles, établie par Atout France, l’agence de développement touristique sous contrôle de l’Etat. Face à une clientèle toujours plus influencée par les avis sur Internet, de nombreux hôteliers contestaient, depuis 2008, le barème utilisé par Google. En Suisse, c'est la faîtière Gastrosuisse qui est en charge du classement hôtelier.
Lors de son enquête, lancée en 2019, la répression des fraudes française a comparé les notations de Google aux notations officielles d'Atout France dans plus de 7500 établissements du pays.
Elle avait conclu à l'époque que cette classification prête «grandement à confusion» notamment du fait de «l'utilisation identique du terme étoiles selon la même échelle allant de 1 à 5, pour classer les hébergements touristiques».
Estimant que cela «constituait une pratique commerciale trompeuse», le procureur de la République de Paris, qui a rendu sa décision ce lundi, a finalement donné raison aux hôteliers français. En conséquence, «les sociétés Google Ireland et Google France ont corrigé leurs pratiques et ont accepté de payer une amende de 1,1 million d'euros».
Google utilise désormais le classement officiel délivré par Atout France, et ce, depuis septembre 2019.