La France, avec environ 5100 hommes au sein de Barkhane, soutient le Mali qui fait face depuis 2012 à une poussée djihadiste partie du Nord, ayant plongé le pays dans une crise sécuritaire avant de s'étendre au centre du pays.
Mais Paris, comme l'UE, a dénoncé mardi un «coup d'Etat inacceptable» après l'arrestation du président Bah Ndaw et du Premier ministre Moctar Ouane décidée par l'homme fort du pays le colonel Assimi Goïta.
«Au président malien Bah N'Daw, qui était très rigoureux sur l'étanchéité entre le pouvoir et les djihadistes, j'avais dit: 'L'islamisme radical au Mali avec nos soldats sur place? Jamais de la vie!' Il y a aujourd'hui cette tentation au Mali. Mais si cela va dans ce sens, je me retirerai», a mis en garde le président français, dans un entretien au JDD à l'occasion d'un voyage au Rwanda et en Afrique du Sud.
Le chef d'Etat français affirme également avoir «passé le message» aux dirigeants d'Afrique de l'Ouest qu'il «ne resterait pas aux côtés d'un pays où il n'y a plus de légitimité démocratique ni de transition».
Il rappelle avoir dit depuis trois ans, «au sein de plusieurs Conseils de défense que nous devions penser à la sortie».
Les dirigeants ouest-africains se réunissent dimanche pour trancher la question épineuse de leur réponse au double putsch des militaires maliens en neuf mois. (ats/afp)