«Y a pas 36 solutions»: l'interview de Macron en punchlines
Pendant 35 minutes, Emmanuel Macron s'est exprimé sur la réforme des retraites et son impopularité, sur les manifestations et blocages qui paralysent certains secteurs de l'économie, sur les prochaines mesures de son quinquennat. Le président français était l'invité des journaux télévisés de 13 heures de France 2 et TF1.
Enfin, «invité», comme il l'a souligné, c'est lui qui accueille les journalistes, puisque ce sont les chaînes elles-mêmes qui se sont déplacées à l'Elysée et non l'inverse.
Le chef d'Etat a estimé que sa réforme des retraites, largement contestée par une majorité des Français, devait «entrer en vigueur d'ici la fin de l'année». En retrait sur la question depuis janvier, Emmanuel Macron a tenté d'apaiser les Français tout en qualifiant une nouvelle fois la réforme de nécessaire.
Le président veut que les Français sachent à quel point il n'avait pas envie de devoir réformer les retraites. Il insiste et compare son manque de motivation à le faire à ma technique de ménage.
Emmanuel Macron dit souhaiter une entrée en vigueur d'ici la fin de l'année, notamment pour que 1,8 million de retraités «commencent à être augmentés d'environ 600 euros par an en moyenne». Il a poursuivi en démontrant par A + B à quel point cette réforme est, je vous le donne en mille, nécessaire.
Une preuve supplémentaire qu'il sait cette réforme impopulaire? D'accord.
A ses heures perdues, le président est aussi un peu philosophe. Bref rappel, le stoïcisme «consiste à accepter le moment tel qu'il se présente, à ne pas se laisser contrôler par le désir du plaisir ni la peur de la douleur».
Bon, que les Français se rassurent, le président sait qu'il n'a pas fait tout juste. Est-ce que, pour autant, une telle punchline va apaiser la colère dans la rue? Je mettrais pas ma main à couper.
Mmhh, souffler sur les braises, généralement, c'est pas comme ça qu'on apaise des manifestants prêts à battre le pavé pendant des jours...
Emmanuel Macron a tenté une explication pour justifier le rejet du peuple à sa réforme des retraites. Bancale, l'explication.
Interrogé encore par le journaliste de France 2 Julian Bugier sur ses éventuels regrets à ne pas avoir su rassembler les Français autour de sa réforme, Emmanuel Macron a répondu qu'il n’était pas un homme de regrets.
Vous voulez comprendre la colère dans la rue en France?
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