
Le vote sur cette loi a fracturé la majorité présidentielle.Keystone
Le dirigeant français s'est exprimé pour la première fois depuis l'adoption de ce texte controversé, qui a tout de même provoqué la démission d'une ministre au sein de son gouvernement.
20.12.2023, 20:3321.12.2023, 06:35
Le président Emmanuel Macron a affirmé mercredi que la loi sur l'immigration adoptée mardi par le Parlement constitue «un bouclier qui nous manquait» et que le texte représente une réponse aux problèmes qui «nourrissent» les ambitions du Rassemblement national.
Après la démission du ministre de la Santé Aurélien Rousseau suite au vote du texte, il a dit «respecter (sa décision) et j'ai aussi beaucoup de respect pour tous les députés de la majorité qui ont voté une loi qui n'était pas une loi dont ils aimaient toutes les dispositions», a affirmé le chef de l'Etat sur France 5.
L'adoption de ce projet de loi controversé sur l'immigration, voté par l'extrême droite qui revendique une «victoire idéologique», a fracturé la majorité présidentielle.
«Le projet de loi est un texte qui reste utile, et certaines dispositions même si elles ne plaisent pas, ne justifiaient pas de tout bloquer»
Le chef de l'Etat a ainsi considéré que la caution qui sera demandée aux étudiants étrangers n'était «pas une bonne idée», car «on a besoin de continuer à attirer des talents et des étudiants du monde entier».
«Pour éviter que le RN arrive au pouvoir, il faut traiter les problèmes qui le nourrissent et montrer qu'il y a une réponse dans le champ républicain conforme à nos valeurs»
Décourager les clandestins
«Ce n'est pas vrai» que le texte comporte «des dispositions qui sont de nature Rassemblement national», a-t-il ajouté:
«La loi vise très clairement à décourager l'immigration clandestine»
Le chef de l'Etat assure ainsi que l'adoption du projet de loi constitue au contraire «une défaite» pour le parti de Marine Le Pen, en réponse aux accusations de compromission avec l'extrême droite.
«Même s'il y a un problème d'immigration en France, on n'est pas dépassé par l'immigration»
(ats/jch)
Quotidien se fout de la visite de Macron en Suisse
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