L'influenceuse Poupette Kenza, une des plus populaires sur les réseaux sociaux français, est visée par une amende de 50 000 euros, a confirmé vendredi à l'AFP la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
De son vrai nom Kenza Benchrif, la jeune femme de 23 ans, mère de deux enfants, filme abondamment son quotidien et compte 1,6 million d'abonnés sur Snapchat, 1,1 million sur TikTok et 1 million sur Instagram.
L'influenceuse, basée à Rouen jusqu'à son déménagement à Dubaï il y a quelques jours, avait dès mercredi publié sur Snapchat le courrier officiel l'informant d'une procédure lancée à son encontre «pour ne pas avoir indiqué la véritable intention commerciale des contenus pour lesquels (sa) société a reçu une contrepartie».
Il lui est reproché d'«avoir donné l'impression que la vente d'un blanchisseur de dents de marque "Crest 3D White" est licite alors qu'il est interdit à la vente sur le territoire français. Ces pratiques constituent des pratiques commerciales trompeuses», selon ce courrier.
Vendredi, la DGCCRF a confirmé à l'AFP que «suite à une enquête réalisée» par des agents de la direction départementale de la protection des populations (DDPP) du Calvados sur le compte Snapchat de Poupette Kenza:
«En cas de refus» par l'influenceuse de cette transaction pénale (une procédure visant à éviter sa comparution devant un tribunal), «le parquet se saisira de ce dossier», est-il indiqué.
Le parquet de Rouen a précisé à l'AFP qu'elle disposait d'un délai d'un mois pour répondre à la proposition de transaction.
Dans la foulée de sa publication mercredi, l'influenceuse avait affirmé qu'elle allait refuser cette proposition de transaction, postant plusieurs commentaires écrits ou vidéo: «J'ai trop les nerfs c'est du vol», «J'ai envie de vomir» ou encore «Je suis bien contente de partir» (à Dubaï).
La semaine dernière, la DGCCRF avait déjà enjoint à quatre influenceuses de «cesser des pratiques commerciales trompeuses» sur les réseaux sociaux, leur reprochant de ne pas avoir indiqué «le caractère publicitaire» de vidéos ou «stories» pour lesquelles elles avaient été rémunérées ou avaient reçu une contrepartie.
Le 1er juin, le Parlement a adopté un texte pour réguler les pratiques des quelque 150 000 influenceurs qui seraient présents en France. Le texte prohibe notamment la promotion de la chirurgie esthétique et interdit ou encadre fortement la promotion de plusieurs dispositifs médicaux. (chl/ats)