Le gardien de la paix de 24 ans a également été mis en examen pour «violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner» s'agissant du passager avant et pour «violences volontaires aggravées par personne dépositaire de l'autorité publique» envers le passager arrière, qui a été blessé.
Le policier a été placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de quitter le territoire et d'entrer en contact avec le service de police auquel il appartient pendant six mois. Le jeune agent ne bénéficie plus du port d'arme et ne doit pas avoir de contacts avec les victimes. Il a également une obligation de soins.
Dimanche, peu avant minuit, une patrouille de cinq policiers s'était dirigée vers une voiture garée à contresens, feux de détresse allumés, dans le centre de Paris, selon le compte-rendu d'intervention de la police consulté par l'AFP. Alors que les policiers s'approchaient de l'avant de la voiture, celle-ci a démarré et aurait «foncé vers un des fonctionnaires qui s'est écarté pour l'éviter», selon ce compte-rendu.
«Le seul» policier sur place à être armé d'un fusil d'assaut a alors ouvert le feu sur le véhicule. Selon les premiers éléments de l'enquête, une dizaine de cartouches ont été tirées, «cinq ou six impacts ayant atteint les individus».
Le conducteur de la voiture, âgé de 25 ans, retrouvé inerte au volant, et son passager avant, 31 ans, découvert allongé sur le sol près de la voiture, étaient décédés sur place malgré les soins prodigués par les secours. Une source proche du dossier a indiqué qu'ils étaient «connus (de la police), entre autres pour stupéfiants». (ats/cru)