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Grève en France: les premiers blocages ont commencé

Grève en France: les premiers blocages ont commencé
Le 31 janvier, les syndicats avaient déjà revendiqué plus de 2,5 millions de manifestants dans tout le pays (1,27 million selon les autorités)shutterstock

Réforme des retraites: premiers blocages en France

Plusieurs actions ont déjà commencé dans la nuit de lundi à mardi, contre la réforme des retraites voulue par le président Emmanuel Macron.
07.03.2023, 07:0407.03.2023, 07:24
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Manifestations, grèves, ronds-points occupés: les syndicats tentent de mettre la France «à l'arrêt» mardi, à quelques jours d'une probable adoption par le Parlement de la réforme des retraites. Plusieurs actions ont déjà commencé dans la nuit de lundi à mardi.

Une France à l'arrêt, «c'est évidemment mauvais pour nos concitoyens» et «les premiers pénalisés, quand on a des grèves, ce sont les Français les plus modestes», a critiqué lundi soir la première ministre française Elisabeth Borne sur France 5.

Appelant le président français Emmanuel Macron à ne pas «rester sourd», le secrétaire général du syndicat CFDT, Laurent Berger, a prédit lundi une «journée de mobilisation extrêmement puissante».

Le 31 janvier, les syndicats avaient déjà revendiqué plus de 2,5 millions de manifestants dans tout le pays (1,27 million selon les autorités). Selon une source policière, entre 1,1 et 1,4 million de personnes devrait descendre dans la rue mardi. Le syndicat CGT prévoit au total 265 rassemblements.

Sixième journée d'action

Le syndicat Solidaires espère un «tsunami social» qui amènera le gouvernement à reculer sur la mesure emblématique de la réforme, le report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Sondage après sondage, les Français restent très majoritairement opposés à cette mesure, même s'ils pensent qu'elle sera mise en œuvre in fine.

Cette sixième journée d'action depuis le lancement de la contestation marquera le lancement ou la poursuite de grèves reconductibles dans plusieurs secteurs, des transports aux raffineries en passant par l'énergie, le commerce ou les déchets.

La compagnie ferroviaire SNCF et les transports parisiens prévoient un trafic très perturbé mardi mais aussi mercredi. Dans les airs, la direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies de réduire de 20 à 30% leurs programmes de vols mardi et mercredi.

Les transporteurs routiers ont rejoint le mouvement, certains dès dimanche soir. Dans l'éducation, le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, prévoit «plus de 60%» d'enseignants grévistes dans le premier degré et «plusieurs milliers d'écoles» fermées mardi. Une vingtaine de blocages sont prévus dans les universités.

Blocages à Rennes

Trois des quatre terminaux méthaniers qui permettent d'importer du gaz naturel liquéfié (GNL) en France ont été mis à l'arrêt pour «sept jours», a indiqué lundi soir le syndicat CGT Elengy.

Les syndicats s'attendent en outre à des initiatives plus inhabituelles: rideaux de magasins fermés, péages ouverts, ronds-points occupés ou spectacles annulés.

Plusieurs manifestants ont commencé à bloquer dans la nuit de lundi à mardi un important axe routier de Rennes, dans l'ouest de la France, a constaté un vidéaste de l'AFP. Une cinquantaine de policiers étaient présents sur les lieux, ainsi que des pompiers.

La semaine sera émaillée d'autres mobilisations, en parallèle des débats au Sénat, qui s'achèveront quoi qu'il arrive vendredi: «grèves féministes» le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, mobilisation de la jeunesse jeudi, grève nationale pour le climat vendredi, une problématique que certains syndicats lient à celle des retraites.

Le gouvernement compte sur l'adoption au Sénat de la réforme d'ici à dimanche et envisage «un vote le 16 février» dans les deux chambres du Parlement. (ats)

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