Le ministre de l'Intérieur français Gérald Darmanin a affirmé lundi que les services avaient «identifié un certain nombre de profils qui auraient pu commettre» les sabotages commis dans la nuit de jeudi à vendredi contre des lignes TGV de la SNCF.
Invité de France 2, le ministre de l'Intérieur démissionnaire a insisté sur le fait que ces «sabotages étaient volontaires, très précis, extrêmement bien ciblés».
«C'est le mode traditionnel d'action de l'ultragauche», a-t-il poursuivi. Comme on lui demandait si «les profils identifiés» étaient proches de l'ultragauche, il a répondu:
Un militant de l'ultragauche a par ailleurs été interpellé dimanche sur un site de la compagnie ferroviaire publique SNCF à Oissel, dans le nord-ouest de la France, a-t-on appris lundi de source policière.
A propos du message de soutien à ces sabotages reçu par plusieurs médias samedi, Gérald Darmanin a estimé que c'était «quelque chose qui ressemble à une revendication». «Il faut faire attention car cela peut être une revendication d'opportunité».
Comme on lui demandait s'il y avait eu une «défaillance» des services de renseignement, le ministre a répliqué que le pays avait organisé le plus grand évènement au monde", la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, sans incident.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des câbles de fibre optique passant près des voies et garantissant la transmission d'informations de sécurité pour les conducteurs (feux rouges, aiguillages...) ont été coupés et incendiés à divers endroits du réseau des lignes TGV. Une opération «bien préparée», organisée par une «même structure», selon une source proche de l'enquête.
Le sabotage est survenu à quelques heures seulement de la cérémonie d'ouverture des JO, alors que de nombreux voyageurs avaient prévu, les uns de rallier la capitale, les autres de partir en vacances, provoquant une pagaille monstre dans les gares vendredi au petit matin.
Le problème a, entre temps, été résolu. «Tous les trains» du réseau de lignes à grande vitesse français circulent «normalement» lundi matin, a assuré le ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete. (ats)