Le trafic des trains de la compagnie nationale française SNCF est resté perturbé samedi, au lendemain d'une série d'actes de sabotage contre le réseau de trains à grande vitesse (TGV). Ils n'ont pas encore été revendiqués.
Si les vacanciers sont les premiers touchés par ces perturbations, «tous les transports d'équipes et accrédités» pour les Jeux olympiques seront eux assurés, a promis la compagnie française.
«Tout sera rétabli lundi matin» sur le réseau, a assuré samedi le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, lors d'un point de presse.
Présent à ses côtés, le ministre français délégué aux Transports Patrice Vergriete a précisé que huit personnes sur dix «pourront se déplacer» sur les 800 000 détentrices d'un billet durant le week-end.
Des agents en charge du réseau «ont travaillé toute la nuit dans des conditions difficiles, sous la pluie», a précisé la compagnie.
Dans les gares, les voyageurs étaient plutôt calmes samedi, à l'exception de ceux en correspondance, qui affichaient davantage d'inquiétude. Certains tentaient de rejoindre au plus vite la gare de Lille (nord) pour assister aux épreuves de basket samedi. «Les épreuves, elles, ne nous attendront pas, mais on va y arriver», disaient-ils en courant vers la contrôleuse de billets.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des câbles de fibre optique passant près des voies et garantissant la transmission d'informations de sécurité pour les conducteurs (feux rouges, aiguillages...) ont été coupés et incendiés à divers endroits du réseau. Une opération «bien préparée», organisée par une «même structure», selon une source proche de l'enquête.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation, atteinte à un système de traitement automatisé de données en bande organisée et association de malfaiteurs.
Les investigations mobilisent plus de cinquante enquêteurs de la gendarmerie, selon une autre source proche du dossier. Des prélèvements effectués sur les différents lieux ont été envoyés aux experts de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale pour être analysés en urgence, a-t-on ajouté de même source.
L'attaque est survenue à quelques heures seulement de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques à Paris, alors que de nombreux passagers avaient prévu de rallier la capitale, suscitant une pagaille monstre dans les gares vendredi au petit matin. (vz/ats)