Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé ces derniers jours les objectifs de la guerre: libérer les otages retenus à Gaza, détruire le Hamas et le chasser de Gaza. Il a précédemment indiqué vouloir prendre le contrôle du territoire palestinien situé à la frontière sud d'Israël.
Les négociations à Doha rencontrent «des obstacles et des difficultés complexes», a dit à l'AFP l'une des deux sources palestiniennes, en mettant en cause «l'instance d'Israël» à s'en tenir à une carte prévoyant «le maintien de (ses) forces sur plus de 40% de la superficie de Gaza». Selon elle, l'armée israélienne envisagerait de se redéployer tout autour du territoire de plus de deux millions d'habitants.
Israël a aujourd'hui pour objectif «d'entasser des centaines de milliers de déplacés» dans le sud de Gaza, «en préparation d'un déplacement forcé de la population vers l'Egypte ou d'autres pays», a accusé la même source. La population est assiégée par Israël depuis 21 mois et vit dans des conditions terribles.
Les médiateurs «ont demandé aux deux parties de reporter les négociations sur le retrait (israélien) jusqu'à l'arrivée de l'émissaire américain Steve Witkoff», a-t-elle poursuivi. «Le Hamas a exigé un retrait total des forces israéliennes de toutes les zones reprises par Israël après le 2 mars 2025», a précisé la deuxième source palestinienne, en accusant Israël «de retarder et d'entraver l'accord, afin de poursuivre sa guerre d'extermination».
Elle a néanmoins fait état de «progrès» sur les questions liées à l'entrée des aides humanitaires à Gaza et l'échange d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens détenus en Israël. Sur les 251 personnes enlevées lors de l'attaque du 7 Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.
Avant son retour vendredi d'une visite aux Etats-Unis où il a rencontré le président Donald Trump, M. Netanyahu a affirmé jeudi qu'il était prêt à négocier un cessez-le-feu permanent à Gaza après une éventuelle trêve de 60 jours.
Mais il a conditionné un cessez-le-feu permanent à un désarmement du Hamas et à un abandon par ce mouvement de la gouvernance du territoire.
Dans la bande de Gaza, parmi les 14 morts, un homme, sa femme et leur enfant ont péri dans leur tente après une frappe nocturne israélienne dans un camp de déplacés de Deir al-Balah, selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la défense civile.
L'armée israélienne a indiqué dans un communiqué avoir «frappé environ 250 cibles terroristes» au cours des dernières 48 heures à travers le territoire palestinien. Ces cibles comprenaient «des combattants, des bâtiments piégés, des dépôts d'armes, des postes de lancement de missiles antichars, des postes de snipers, des tunnels et d'autres infrastructures terroristes», a-t-elle détaillé.
Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.
L'attaque du 7 Octobre a fait 1219 morts du côté israélien, en majorité des civils. Au moins 57'823 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles israéliennes à Gaza.
ats/afp