L'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) est en difficulté, après des accusations sur l'implication présumée de 12 employés (sur 30 000 personnes dans la région) dans l'attaque du 7 octobre. L'organisation fournit une aide vitale aux civils dans la bande de Gaza.
Onze pays - dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Nouvelle-Zélande et le Japon - ont suspendu leur financement à l'agence, malgré l'appel ce week-end du secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, à ce que l'aide se poursuive.
L'Union européenne a demandé lundi à l'Unrwa «d'accepter qu'un audit soit mené par des experts indépendants choisis par la Commission européenne». Le chef de la diplomatie israélienne Israël Katz a annulé une réunion prévue mercredi avec le commissaire général de l'Unrwa Philippe Lazzarini et réclamé sa démission.
Le chef de l'Onu va recevoir mardi à New York les «principaux donateurs» de l'Unrwa, a annoncé lundi le porte-parole d'Antonio Guterres, Stéphane Dujarric.
Mais, a-t-il ajouté, «son message aux donateurs, notamment ceux qui ont suspendu leurs contributions, est d'au moins assurer la continuité des opérations de l'agence alors que nous avons des dizaines de milliers de membres du personnel dévoués qui travaillent dans la région».
«N'importe quel employé impliqué dans un acte de terreur sera tenu pour responsable, y compris par des poursuites pénales», a martelé Stéphane Dujarric, mais «à ce stade, les perspectives pour l'Unrwa et les millions de gens qu'elle aide - pas uniquement à Gaza mais aussi à Jérusalem-Est, en Cisjordanie, Jordanie, au Liban et en Syrie - sont très sombres». (ats)