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Amnesty: «Le monde assiste à un génocide en direct»

Palestinians bid farewell to their relatives who were killed in Israeli airstrikes early this morning on Yaffa School, in Gaza City, Wednesday, April 23, 2025. (AP Photo/Jehad Alshrafi)
Israel Palesti ...
Des Palestiniens rendent hommage aux victimes d'un bombardement israélien.Keystone

Amnesty: «Le monde assiste à un génocide en direct»

«Les Etats ont regardé, comme s'ils étaient impuissants, Israël tuer des milliers de Palestiniennes et de Palestiniens», fustige l'ONG dans son rapport annuel, diffusé ce mardi. Amnesty y réitère ses accusations de «génocide», déjà formulées à la fin 2024.
29.04.2025, 06:1129.04.2025, 06:11
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«Le monde assiste sur ses écrans à un génocide en direct» commis par Israël dans la bande de Gaza, a dénoncé la secrétaire générale d'Amnesty International, Agnès Callamard, en préface du rapport annuel de l'ONG publié mardi. Elle fustige l'attitude de la communauté internationale.

«Depuis le 7 octobre 2023, date à laquelle le Hamas a commis des crimes terribles contre des citoyens d'Israël et pris en otage plus de 250 personnes, le monde assiste sur ses écrans à un génocide en direct. Les Etats ont regardé, comme s'ils étaient impuissants, Israël tuer des milliers de Palestiniennes et de Palestiniens, massacrant des familles entières sur plusieurs générations et détruisant des habitations, des moyens de subsistance, des hôpitaux et des établissements scolaires», écrit-elle.

Dans la section du rapport consacrée à la région Moyen-Orient, Amnesty réitère ses accusations de «génocide», déjà formulées à la fin 2024 et catégoriquement rejetées par les autorités israéliennes.

«Les recherches d'Amnesty International ont montré qu'Israël avait perpétré des actes interdits par la convention sur le génocide, dans l'intention spécifique de détruire la population palestinienne de Gaza, commettant ainsi un génocide.»
Amnesty International

Le rapport cite notamment des «homicides», des «atteintes graves à l'intégrité physique ou mentale de civils», des «déplacements et disparitions forcées», l'«imposition délibérée de conditions de vie destinées à entraîner la destruction physique de ces personnes».

Plus de 52 000 personnes tuées à Gaza

La guerre à Gaza a été déclenchée par les attaques en Israël du Hamas palestinien le 7 octobre 2023, causant la mort de 1218 personnes côté israélien, essentiellement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les chiffres officiels israéliens. Les représailles d'Israël, qui a juré d'annihiler le mouvement islamiste palestinien, ont tué depuis lors au moins 52 243 personnes à Gaza, là encore majoritairement des civils, selon les chiffres du ministère de la santé du territoire, considérés fiables par l'ONU.

Le rapport d'Amnesty souligne également que près de 1,9 million de Palestiniens, soit 90% de la population gazaouie, ont été déplacés depuis le début de la guerre. L'ONG accuse Israël d'avoir «provoqué délibérément une catastrophe humanitaire sans précédent».

Israël contrôle tous les flux d'aide internationale, vitale pour les 2,4 millions de Palestiniens de la bande de Gaza et les a totalement interrompus le 2 mars dernier, quelques jours avant l'effondrement d'un fragile cessez-le-feu après 15 mois de combats incessants.

Dans son rapport, Amnesty fustige l'attitude de la communauté internationale, qui «n'a pas pris de mesures dignes de ce nom pour mettre fin aux atrocités commises par Israël à Gaza».

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Certains cantons ont récemment restreint la liberté de manifester, relève l'organisation de défense des droits humains dans son rapport annuel. A Zurich, une nouvelle loi soumet les manifestations à une autorisation préalable et permet de répercuter les frais de police sur les organisateurs.

A Genève, il n'est plus possible de défiler quand on veut et où on veut. Le Conseil d'Etat a décidé d'agir face à la multiplication des manifestations à caractère politique au centre-ville. Une hausse qui provoquait l'exaspération des commerçants.

En outre, des étudiants de plusieurs établissements ont été menacés de sanctions et poursuivis en justice pour leur participation à des manifestations contre la guerre à Gaza.

(ats)

Gaza après les bombes
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