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Guerre contre l'Ukraine

Frappes russes sur Odessa: Zelensky promet des «représailles»

Frappes russes sur Odessa: Zelensky promet des «représailles»

Un des missiles russes a touchFrappes russes sur Odessa: Zelensky promet des «représailles»
Cette nouvelle attaque a fait deux morts et 22 blessés.Keystone
Située dans le sud de l'Ukraine, cette ville est un port stratégique pour le transit maritime, subissant régulièrement des attaques nocturnes venant de l'armée russe.
24.07.2023, 04:4424.07.2023, 12:58
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L'Ukraine a promis dimanche des «représailles» après les frappes russes sur Odessa, qui ont fait deux morts et détruit une cathédrale historique. Au même moment Vladimir Poutine affirmait que la contre-offensive ukrainienne, lancée début juin, avait «échoué».

«Il n'y a pas de contre-offensive», a lâché le dirigeant bélarusse Alexandre Loukachenko, allié de premier plan de la Russie dans le conflit en Ukraine, que son homologue russe reçoit pour deux jours à Saint-Pétersbourg, dans le nord-ouest de la Russie. Le maître du Kremlin l'a alors interrompu et a lancé: «Il y en a une mais elle a échoué».

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Régulièrement visée par des frappes russes, Odessa, sur la mer Noire, dont le centre historique a été inscrit en début d'année par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité, a été la cible d'une nouvelle attaque nocturne qui a fait deux morts et 22 blessés, dont au moins quatre enfants, selon les autorités ukrainiennes:

«Il y aura à coup sûr des représailles»
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky

A l'intérieur de la cathédrale de la Transfiguration, en grande partie détruite, des débris gîsent au sol, tandis que des habitants sont venus aider pour essayer de nettoyer les lieux. Murs effondrés, icônes brûlées, lustres bringuebalants: le décor dimanche dans ce splendide édifice vieux de plus de 200 ans n'était que destruction.

«Tous les décors sont pratiquement détruits. Seul le clocher est intact», a indiqué le Père Myroslav, le recteur adjoint de la cathédrale:

A Paris, où est son siège, l'Unesco a condamné «avec la plus grande fermeté» les «frappes brutales menées par les forces russes»:

«Ces terribles destructions marquent une nouvelle escalade de la violence à l'encontre du patrimoine culturel de l'Ukraine»
La directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay

«Ni oubli, ni pardon»

Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a dénoncé «un crime de guerre qui ne sera jamais oublié ni pardonné», tandis qu'Oleksiï Kouleba, le chef de cabinet adjoint de la présidence ukrainienne, a condamné «une nouvelle tentative» d'«effacer notre histoire et notre patrimoine».

Oleksiï, un habitant d'Odessa, dit avoir eu «les fenêtres de sa chambre brisées» par un des tirs:

«La cuisine a un trou dans le toit»

Ces frappes ont eu lieu peu après que Moscou a annoncé avoir effectué des manoeuvres militaires en mer Noire, où les tensions se sont accrues depuis l'expiration d'un accord crucial pour l'alimentation mondiale qui permettait les exportations de céréales ukrainiennes.

Centre historique «délibérément» visé

Vingt-cinq monuments ont été endommagés dans les frappes de dimanche, selon le gouverneur régional Oleg Kiper, qui a accusé l'armée russe d'avoir «délibérément dirigé ses missiles vers le centre historique d'Odessa».

Dans une lettre adressée au patriarche russe Kirill et publiée sur les réseaux sociaux, l'archevêque Viktor du diocèse d'Odessa de l'Église orthodoxe ukrainienne a appelé dimanche à «arrêter les effusions de sang !». Avant de lancer:

«Vos évêques et prêtres consacrent et bénissent les chars et les roquettes qui bombardent nos villes paisibles»

L'armée russe assure ne viser que des sites militaires. Dimanche, elle a affirmé avoir bombardé des lieux où «des actes terroristes contre la Russie à l'aide de drones navals étaient en préparation».

Selon la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, les destructions infligées à la cathédrale de la Transfiguration «sont également sur la conscience» de Kiev qui, selon elle, place ses systèmes de défense aérienne dans des zones résidentielles.

Bain de foule pour Poutine et Loukachenko

Concernant le groupe Wagner, le président bélarusse a assuré dimanche à Poutine qu'il le «gardait» dans le centre du Bélarus, quelques semaines après l'arrivée dans ce pays de plusieurs de ses combattants.

«Ils demandent à 'aller vers l'ouest' (...) à Varsovie, Rzeszów», s'est exclamé Loukachenko en présence du président russe, qui a esquissé un léger sourire:

«Mais, bien sûr, que je les garde dans le centre du Bélarus, comme nous en avions convenu»

Le dirigeant bélarusse, présenté comme ayant été le médiateur entre le Kremlin et Evguéni Prigojine au moment de la rébellion avortée de Wagner fin juin, s'est ensuite affiché aux côtés de Vladimir Poutine lors d'un bain de foule rare pour les deux dirigeants, à Kronstadt, près de Saint-Pétersbourg. Les deux hommes ont posé avec des badauds visiblement enthousiastes.

Cette scène intervient à un moment où les autorités russes s'efforcent de montrer depuis la rébellion avortée de Wagner que le Kremlin bénéficie toujours du soutien de la population et de l'armée.

Alexandre Loukachenko a par ailleurs accusé Varsovie de vouloir «transférer des territoires» de l'ouest de l'Ukraine à la Pologne. Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, a dénoncé des «tentatives futiles» visant à «creuser un fossé entre Kiev et Varsovie».

«Contrairement à la Russie, la Pologne et l'Ukraine ont appris (les enseignements, ndlr) de l'Histoire et resteront toujours unies contre l'impérialisme russe et le non-respect du droit international», a assuré le ministre ukrainien sur Twitter. (ats/jch)

Prigojine adresse un discours pour la première fois depuis sa rébellion
Video: twitter
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