Au Kremlin, certains complotent pour destituer Vladimir Poutine, d'après le quotidien anglais The Mirror.
Selon une note de la direction générale du renseignement du ministère ukrainien, un «groupe de membres influents de l'élite russe» aurait élaboré un plan visant à renverser le président.
Le but? Eloigner Poutine du pouvoir le plus rapidement possible et rétablir les liens économiques avec l'Occident. Selon la note de renseignement, certains membres du Kremlin seraient consternés par l'impact de la guerre et des sanctions qui ont suivi sur l'économie russe.
Selon la note, un successeur aurait déjà été choisi, le directeur du FSB Oleksandr Bortnikov. Un choix surprenant, compte tenu du fait que les deux hommes auraient gravi ensemble les échelons de la société russe.
C'est entre autres à grâce à lui que Poutine aurait pu justifier son invasion de l'Ukraine. Oleksandr Bortnikov avait affirmé au chef d'État Russe que deux de ses gardes-frontières avaient capturé un saboteur militaire ukrainien vivant sur le sol russe. Ce saboteur avait d'après lui des intentions malveillantes à l'égard de la Russie.
Selon les services de renseignement ukrainiens, les complotistes ont choisi Bortnikov, 70 ans, parce qu'il est le seul homme capable de rétablir les liens économiques avec l'Ouest.
Ils craignent de plus en plus que la Russie ne devienne un État paria, que le pays soit boudé par l'Occident, et que leurs maisons, leurs comptes bancaires et leurs yachts soient saisis ainsi que leur capacité à voyager et à faire des affaires.
Oleksandr Bortnikov aurait été discrédité auprès du despote moscovite. La raison officielle? «Des erreurs fatales de calcul dans la guerre contre l'Ukraine.» Vladimir Poutine serait aujourd'hui furieux contre lui pour avoir permis à ses commandants militaires d'être pris de court par la défense ukrainienne, selon le The Mirror.
Au sein de la communauté du renseignement de Moscou, certains soupçonnent que quelqu'un ait divulgué à l'Ukraine des informations sur les combattants tchétchènes qui attaquaient Kiev par le nord. Une information qui s'était avérée précieuse pour les planificateurs de guerre ukrainiens et leur avait permis de tendre une embuscade aux forces tchétchènes, faisant de nombreuses victimes.
«Il ne fait aucun doute qu'au fur et à mesure que l'élite russe ressentira le poids des sanctions, elle envisagera l'avenir en se rendant compte de la catastrophe que représente cette guerre pour elle et cela ne fera qu'empirer» a déclaré hier une source occidentale au Daily Mirror.
«Il y a une forte suspicion qu'un petit nombre de personnes pourraient maintenant essayer de se débarrasser du président russe, mais il reste à voir s'ils y parviendront (...).»