De nouvelles frappes israéliennes ont coûté la vie à au moins 37 Palestiniens jeudi dans la bande de Gaza. La plupart des victimes sont des déplacés ayant trouvé refuge dans des camps de fortune, a indiqué la Défense civile locale.
L'armée israélienne, qui n'a pas commenté dans l'immédiat ces frappes, a intensifié ses bombardements aériens et élargi ses opérations terrestres dans la bande de Gaza assiégée, depuis qu'elle y a repris son offensive le 18 mars.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu estime qu'une pression militaire accrue forcerait le Hamas à rendre les otages enlevés durant l'attaque menée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023 en Israël.
Un père et son enfant ont été tués dans une frappe contre leur tente près d'Al-Mawassi, a-t-il précisé. Et une frappe sur une tente de déplacés à Beit Lahia (nord) a fait sept morts, «en majorité des femmes et des enfants».
Des images de l'AFP ont montré des tentes en feu dans la zone d'Al-Mawassi après les frappes et des membres de la défense civile tentant de les éteindre. Des corps sont ensuite transportés dans une ambulance, alors que des civils à la lumière de leur téléphone portable récupèrent des restes de corps dans des couvertures.
Dans une frappe qui a touché un abri de fortune à Jabalia (nord), au moins sept membres d'une même famille ont péri, a indiqué la Défense civile dans un communiqué en faisant état de deux autres Palestiniens tués par l'artillerie israélienne dans le quartier de Choujaïya à Gaza-ville.
Israël a juré de détruire le Hamas qui a pris le pouvoir en 2007 dans la bande de Gaza et est considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne. Il exige la démilitarisation du mouvement et que ses combattants quittent le territoire palestinien limitrophe du sud d'Israël, ce que le mouvement refuse.
Cherchant à resserrer l'étau, l'armée israélienne a annoncé mercredi avoir transformé 30% du territoire palestinien «en périmètre de sécurité». Malgré les condamnations de nombreux pays, Israël maintient en outre l'interdiction de l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza qu'il assiège depuis le début de la guerre. Le Hamas a dénoncé cette interdiction accusant Israël d'utiliser «la famine comme arme».
Parallèlement, le mouvement palestinien est sur le point de remettre sa réponse à une proposition israélienne de trêve, transmise par le médiateur égyptien, selon deux responsables du groupe. Les discussions au sein du mouvement sur la réponse à donner devraient se conclure bientôt «peut-être même dans la journée», ont-ils dit.
Mercredi, Benjamin Netanyahu a «donné des instructions pour poursuivre les démarches visant à faire avancer la libération de nos otages», selon son bureau.
(ats)