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La Hongrie annonce se retirer de la Cour pénale internationale

FILE - Hungarian Prime Minister Viktor Orban, left, and Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu attend a press conference after their meeting in Jerusalem, Tuesday, Feb. 19, 2019. (AP Photo/Ariel Sc ...
Viktor Orban a accueilli Benjamin Netanyahu en Hongrie ce jeudi.Keystone

La Hongrie fait une grosse annonce en pleine visite de Netanyahou

La Hongrie se retire de la Cour pénale internationale, annonce le cabinet du premier ministre Viktor Orban. Le pays a accueilli ce jeudi Benjamin Netanyahou malgré le mandat d'arrêt le visant.
03.04.2025, 10:2704.04.2025, 11:36
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La Hongrie a annoncé jeudi son retrait de la Cour pénale internationale (CPI), au premier jour d'une visite à Budapest du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, visé par un mandat d'arrêt de cette juridiction.

«La Hongrie quitte la CPI. Le gouvernement va entamer la procédure de retrait, en accord avec le cadre international légal», a annoncé sur Facebook Gergely Gulyas, directeur de cabinet du Premier ministre nationaliste Viktor Orban.

Budapest a dénoncé à plusieurs reprises une institution jugée «politiquement biaisée». Elle a décidé de franchir le pas dans le sillage de Donald Trump, qui a imposé en février des sanctions à la Cour pour ce qu'il a qualifié d'«actions illégitimes et sans fondement visant l'Amérique et notre proche allié Israël».

Budapest dénonce une «décision honteuse»

La Cour basée à La Haye s'est refusée à tout commentaire. Le retrait d'un Etat ne prend effet qu'un an après le dépôt officiel du dossier auprès du secrétariat général de l'ONU.

Cette annonce intervient alors que Orban reçoit son homologue israélien, malgré le mandat d'arrêt émis en novembre 2024 par la CPI contre ce dernier. Arrivé dans la nuit, Netanyahou a été reçu jeudi matin avec les honneurs militaires.

La Hongrie l'avait invité dès la nouvelle de la CPI connue, se disant «choqué par une décision honteuse». En retour, Israël a salué la «clarté morale» de la Hongrie.

La Hongrie ne serait pas obligée de se conformer à la CPI

La juridiction a rappelé «l'obligation légale» de Budapest et sa «responsabilité envers les autres Etats parties» pour exécuter les décisions. «En cas d'inquiétudes sur leur coopération avec la Cour, les Etats peuvent la consulter», souligne son porte-parole Fadi El Abdallah. «Mais il ne leur appartient pas de déterminer unilatéralement le bien-fondé des décisions juridiques de la CPI».

La Hongrie a bien signé en 1999 le Statut de Rome, traité fondateur de la CPI, ratifié deux ans plus tard, au cours du premier mandat de Viktor Orban. Mais elle n'a pas validé la convention associée pour des raisons de constitutionnalité et affirme donc ne pas être obligée de se conformer aux décisions de la Cour internationale.

A ce jour, seuls deux Etats ont claqué la porte: le Burundi et les Philippines.

Vladimir Poutine est aussi visé

Fondée en 2002, la Cour pénale internationale a pour mission de poursuivre les auteurs des crimes les plus graves commis dans le monde, lorsque les pays n'ont pas la volonté ou la capacité de le faire eux-mêmes. Elle compte aujourd'hui 125 Etats membres ayant ratifié le statut de Rome, son traité fondateur, dont la Suisse.

Le président russe Vladimir Poutine est pour sa part visé depuis mars 2023 par un mandat pour le crime de guerre présumé de déportation d'enfants ukrainiens vers la Russie. Sur les 60 mandats d'arrêt délivrés depuis 2002, seuls 21 avaient été exécutés, avant la récente arrestation de l'ex-président philippin, Rodrigo Duterte. (jzs/ats)

Il fonce en voiture dans une concession automobile
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