L'incendie fait rage pour la deuxième journée consécutive au Parlement sud-africain au Cap, les pompiers luttant lundi soir contre un nouvel ennemi: un vent fort, qui a ravivé de violentes flammes pourtant maîtrisées plusieurs heures auparavant.
Une partie du toit du Parlement sud-africain au Cap s'est effondré dans un violent incendie qui n'était toujours pas été maîtrisé cet après-midi par les dizaines de pompiers sur place après huit heures d'un combat difficile contre les flammes #AFP pic.twitter.com/2yC1nER5f4
— Agence France-Presse (@afpfr) January 2, 2022
Le feu a démarré dimanche vers cinq heures (quatre heures en Suisse), dans l'aile la plus ancienne de l'édifice, achevée en 1884, aux anciennes salles recouvertes de bois précieux et ornées de riches tissus. Une épaisse colonne de fumée a donné l'alerte, en quelques minutes les flammes sortaient des fenêtres et du toit de l'imposante bâtisse victorienne.
La salle boisée aux fauteuils en cuir a été totalement dévastée. «Il ne va pas y avoir de séance avant longtemps», avait résumé Jermaine Carelse.
L'enceinte de l'Assemblée nationale où siègent les députés sud-africains au Cap a été entièrement détruite dans un violent incendie qui fait rage depuis ce matin, a déclaré à l'#AFP le porte-parole du Parlement pic.twitter.com/JNZB8dFVck
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Les pompiers du Cap ont dû battre en retraite dimanche face à l'intensité du feu. Malgré tout, ils sont restés à pied d'oeuvre et ils ont réussi à le dompter dans le courant de la nuit, laissant alors apparaître une carcasse noire et trempée, tristes restes de la Chambre.
Les équipes de nuit avaient passé la main, mais ils avaient mis en garde: à l'intérieur de cet enfer, la température restait incroyablement élevée par endroits, au-delà des 100 degrés Celsius.
Un homme de 49 ans a été arrêté dimanche dans l'enceinte du Parlement et inculpé pour «vol avec effraction et incendie criminel». Il sera présenté mardi à la justice.
Selon les enquêteurs, les caméras de surveillance ont montré que le suspect arrêté était présent aux alentours de 2 heures du matin. «Mais la sécurité ne l'a vu qu'aux alentours de 6 heures, lorsqu'ils ont regardé les écrans alertés par la fumée», a précisé à l'AFP la ministre des Travaux publics, Patricia De Lille.
Le Parlement recèle quelque 4000 oeuvres d'art et de patrimoine dont certaines remontent au 17e siècle. Là, le toit a été entièrement détruit, laissant un trou béant. L'inestimable collection de livres et oeuvres d'art semble toutefois avoir été épargnée.
Mardi matin, «juste avant cinq heures» (trois heures en Suisse), «il y a eu une petite reprise de flammes mais les pompiers ont réussi à l'éteindre», a ajouté le porte-parole des pompiers de la ville, Jermaine Carelse. Dans la matinée, quatre camions de pompiers étaient encore à l'oeuvre et une vingtaine de pompiers «pour suivre l'évolution de la situation sur la journée», a-t-il encore précisé. Pour l'instant, aucune victime n'est à déplorer. (ats/myrt)