Le gouvernement indien a averti les plateformes de réseaux sociaux qu'elles s'exposaient à des «mesures conséquentes prévues par la loi», après la pagaille provoquée ces dernières semaines par des centaines de fausses alertes à la bombe en ligne visant des compagnies aériennes.
Il a sommé les plateformes de procéder à la «suppression rapide des fausses informations», dans un communiqué diffusé samedi en fin de journée.
Ces fausses alertes à la bombe «constituent une menace potentielle pour l'ordre public et la sécurité de l'Etat» et «déstabilisent également la sécurité économique du pays», a-t-il poursuivi.
Selon l'agence Press Trust of Infia (PTI), au moins 275 fausses alertes à la bombe ont été émises depuis la mi-octobre. D'autres médias indiens avancent un nombre bien plus grand, jusqu'à 400.
A la suite des menaces d'attentats à la bombe qui ont visé des vols internationaux opérés par les compagnies aériennes indiennes, des avions ont dû être déroutés, notamment vers le Canada et l'Allemagne, et des avions de chasse ont été envoyés pour escorter des appareil notamment dans l'espace aérien du Royaume-Uni et de Singapour.
Les autorités de l'aviation civile indienne ont dû contrôler chaque avion visé par une menace. Nombre d'entre elles ont été formulées dans des messages postés sur le réseau X. Le ministre indien de l'Aviation, Ram Mohan Naidu, a envisagé lundi dernier un durcissement des lois sur la sécurité aérienne.
L'Inde se classe régulièrement parmi les cinq premiers pays du monde en nombre de demandes de retrait de contenus sur les réseaux sociaux, formulées par les autorités.
L'année dernière, un tribunal indien a condamné X à verser une amende de 61 000 dollars (35 000 francs) après que la plateforme a contesté la suppression de messages et comptes critiques à l'égard du gouvernement de Narendra Modi. (chl/ats)