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Et si un bipeur explosait dans un avion? Swiss réagit

Et si un bipeur explosait dans un avion? Swiss réagit

L'explosion de milliers d'appareils de communication au Liban préoccupe les compagnies aériennes. Swiss a décidé d'agir.
20.09.2024, 20:52
Benjamin Weinmann / ch media
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Mardi, des milliers de bipeurs ont explosé au Liban. Mercredi, de nouvelles détonations ont suivi, ce qui a encore augmenté le nombre de blessés. Selon les données du ministre libanais de la Santé, 37 personnes au total sont mortes et environ 3000 ont été blessées.

Jusqu'à présent, personne n'a revendiqué l'attaque coordonnée présumée. Les médias internationaux estiment toutefois qu'il s'agit d'une opération israélienne. Le secrétaire général de l'ONU António Guterres parle d'un «risque sérieux d'escalade dramatique».

La compagnie aérienne suisse Swiss se penche également sur le sujet. Ainsi, face aux détonations, la question se pose: et si un bipeur avait explosé à bord d'un avion?

«Il va de soi que nous surveillons de près les éventuels développements et que nous adaptons toujours nos processus si nécessaire.
Nos experts analysent en permanence les éventuelles sources de danger et sont en contact avec les autorités compétentes, tant en Suisse qu'au niveau international.»
Le porte-parole de Swiss, Michael Pelzer.

Les compagnies aériennes suivent des instructions

Une interdiction des bipeurs à bord pourrait-elle être prononcée? Actuellement, Swiss n'a pas connaissance d'interventions concrètes de la part des autorités et ne voit pas de nécessité d'agir dans l'immédiat, explique Michael Pelzer.

«L'évaluation des risques d'un pager ne diffère en principe pas de celle d'autres appareils électroniques»

Le porte-parole de Swiss fait en outre remarquer que l'adaptation à grande échelle des mesures de sécurité légales n'incombe pas en premier lieu à une seule compagnie aérienne, mais est déterminée par les pays respectifs.

«En règle générale, cela part de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), passe par les autorités de surveillance nationales, comme chez nous en Suisse, l'Office fédéral de l'aviation civile, et se termine finalement dans l'exécution par les aéroports.»
Le porte-parole de Swiss, Michael Pelzer.

Dans la plupart des cas, ce sont ces derniers qui sont définitivement responsables de la mise en oeuvre des mesures de sécurité prescrites par la loi autour de certains objets.

Indépendamment de la thématique des bipeurs, les piles, les accumulateurs et les powerbanks sont déjà interdits dans les bagages enregistrés en raison du risque de surchauffe et doivent donc être transportés dans les bagages à main:

«Les bagages enregistrés sont systématiquement soumis à un scan avant d'être chargés dans l'avion, afin de détecter les objets potentiellement dangereux, ainsi que les explosifs et autres substances, et de les retirer dans un tel cas»

Pas de vols pour Tel-Aviv

Dans l'immédiat, Swiss va agir au niveau de la planification des vols. Comme la compagnie aérienne l'a annoncé jeudi, elle a décidé, «après un nouvel examen minutieux de la situation au Proche-Orient», de suspendre provisoirement ses vols à destination et au départ de Tel Aviv jusqu'au mardi 24 septembre inclus.

«La sécurité de nos passagers et de nos équipages est toujours notre priorité absolue»
Swiss

Mardi, elle n'avait annoncé que l'annulation des vols de mercredi et jeudi. «Nous sommes désolés pour les désagréments causés aux passagers et nous sommes en train de contacter les passagers concernés par les vols annulés», peut-on lire dans un communiqué de presse. Il leur sera proposé de modifier gratuitement leur réservation pour une date de voyage ultérieure ou de se faire rembourser le prix de leur billet.

Au début du mois, Swiss avait annoncé la reprise de ses vols vers la métropole israélienne, précédemment interrompus, à partir du 5 septembre. Les vols à destination et au départ de Beyrouth restent en revanche suspendus jusqu'à fin octobre. Swiss utilise en outre l'espace aérien au-dessus de l'Irak ainsi qu'un corridor nord-est dans l'espace aérien iranien.

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Traduit et adapté par Chiara Lecca

Gaza après les bombes
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