Samedi, les autorités indiennes ont recensé 2624 décès en 24 heures, un chiffre record. Deux jours plus tôt, le pays enregistrait le plus grand nombre de nouveaux cas jamais recensés en une seule journée: 330 000. La deuxième vague de la pandémie frappe l'Inde de plein fouet. On fait le point.
Depuis le début de la deuxième vague, les infections ont explosé en très peu de temps. En l'espace d'une dizaine des jours, la moyenne quotidienne des cas détectés est passée de 22 000 à 89 800, écrit la BBC.
Comment expliquer cette hausse? La réouverture de la plupart des lieux publics et les rassemblements électoraux et religieux y sont pour beaucoup. Des dizaines de millions de personnes ont récemment participé à une énorme fête traditionnelle, la Kumbh Mela. En on parlait ici:
Pour compliquer les choses, un nouveau variant a été détecté fin mars dans plusieurs états indiens. Selon les experts, il peut se propager plus facilement que les formes précédentes du virus. Sa double mutation améliore la capacité de liaison du virus et le rend plus infectieux.
Par contre, les recherches préliminaires n'ont pas montré que ce variant serait plus dangereux.
L'explosion du nombre des cas a écrasé le système sanitaire indien, qui souffre d'une pénurie chronique de lits. Certains patients ne sont pas soignés pendant des heures, d'autres meurent sans avoir reçu de traitement.
Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des hôpitaux surpeuplés, où des patients sont alignés sur des brancards à l'extérieur, en attente de traitement, rapporte le Guardian.
Autre conséquence de la hausse des cas: Les hôpitaux sont en train d'épuiser leurs réserves d'oxygène, vital pour les patients qui souffrent de détresse respiratoire.
Le problème est que ce gaz n'est pas produit dans les hôpitaux, explique Reuters. Les sites de productions sont éloignés et, à cause de sa nature dangereuse, cette substance est difficile à transporter. Pour ces raisons, l'oxygène n'atteint pas les lits d'hôpitaux à temps.
Jeudi, 22 patients atteints du coronavirus sont morts en raison d'une coupure d'alimentation en oxygène de ventilateurs pendant une demi-heure. Le lendemain, treize autres sont décédés vendredi dans l'incendie d'un hôpital de la banlieue de Bombay.