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Les cas Covid explosent en Inde, pendant ce temps une méga-fête a lieu

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La Kumbh Mela a eu lieu en Inde, malgré le Covid
Des «saints hommes», ou naga sadhu, avec les autres pèlerins font le plongeon sacré, dans le Gange, pendant le Kumbh Mela à Haridwar en Inde, le 14 avril 2021.
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Les cas Covid explosent et des millions d'Indiens continuent la fête

Ça n'aurait pas pu arriver à un pire moment: la plus grande fête hindoue, la «Kumbh Mela», n'est célébrée à Haridwar, en Inde, que tous les 12 ans et cette année, elle a lieu à nouveau. Covid ou pas.
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15.04.2021, 11:2215.04.2021, 15:22
Salome Woerlen
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«L'Inde a réussi à contenir la pandémie», a annoncé le ministre de la Santé, Harsh Vardhan, le 2 février dernier. Mais il s'est réjoui trop tôt. Le nombre de cas ne devait baisser que jusqu'au 8 février avant d'exploser. Jeudi, on y comptait le nombre record de 200 000 nouveaux cas en 24 heures.

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Festival dans le Gange

Comme si cette courbe, qui pourrait difficilement être plus raide, n'était pas assez inquiétante, de nombreux Indiens font la fête comme s'il n'y avait pas de lendemain.

La Kumbh Mela (littéralement «fête de la cruche»), n'est célébrée qu'une fois tous les 12 ans dans la ville de Haridwar, dans le nord de l'Inde. Le moment venu, des millions de personnes – dévots et spectateurs – se rendent en pèlerinage dans le Gange à Haridwar, dans l'État d'Uttarakhand, où ont lieu les ablutions rituelles. Ils sont censés libérer les baigneurs de leurs péchés. Les sadhus se font remarquer: des moines hindous aux robes colorées qui renoncent à la vie mondaine et vivent en ascètes.

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Bien sûr, la question qui se pose est de savoir si ce festival n'aurait pas pu être reporté. La réponse est non, car la date des festivités est définie par la configuration spécifique de la lune, du soleil et de Jupiter. Et cette dernière ne se produit que tous les 12 ans.

Le nouveau ministre en chef de l'Etat d'Uttarakhand, Tirath Singh Rawat, n'a eu d'autre choix que de demander aux pèlerins de porter des masques et de respecter les distances de sécurité. Car, même si la santé des gens est une priorité, les questions de foi ne peuvent pas être simplement ignorées, a-t-il déclaré, selon «indiatoday». Les nombreuses photos qui circulent actuellement sur Twitter montrent que ces appels ont été vains:

Selon des sources policières, environ trois millions de personnes s'étaient rassemblées pour le festival à Haridwar, lundi dernier. Vérifier les mesures de sécurité était impossible au milieu de cette foule. Bien que le festival ait été raccourci de trois mois et demi à un mois, jusqu'à la fin avril, des milliers de pèlerins devraient se presser dans et autour de l'eau.

Ce rassemblement n'est pas un phénomène isolé et ceux qui veulent clouer au pilori les religieux ne devraient pas être trop pressés, mais jeter un coup d'œil à l'Etat du Bengale, dans l'est de l'Inde. Des élections régionales s'y déroulent, qui attirent également des foules immenses dans les rues:

Les prochaines semaines montreront comment ces foules affecteront le développement de la situation du Covid dans le pays. Mais un regard sur les chiffres actuels, les photos et vidéos ne présage rien de bon.

Cet article a été adapté de l'allemand par Jason Huther

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