Le groupe informatique IBM va supprimer quelque 3900 postes, soit un peu plus de 1% de ses effectifs, dans le cadre d'un plan de licenciements lié à sa réorientation stratégique, a indiqué mercredi à l'AFP une source proche du dossier. La société n'avait pas mentionné expressément ces suppressions.
Les dirigeants avaient seulement évoqué une charge exceptionnelle de 300 millions de dollars, qui correspond, selon la source, au coût du plan social.
Ce coût «est entièrement lié à la scission de Kyndryl et à la cession de l'activité santé», a indiqué un porte-parole à l'AFP:
En 2021, IBM a scindé du reste du groupe ses activités de conseil et de maintenance de systèmes d'information, l'une des branches historiques de la société mais moins porteuses que l'informatique à distance (cloud), dans lequel il a investi massivement. La nouvelle entité née de cette scission a été baptisée Kyndryl et est entrée en bourse en novembre 2021.
Quant à l'activité relative au recueil et à l'analyse de données dans le milieu médical, qui faisait partie de la division Watson Health, elle a été vendue, au début 2022, à la société d'investissements Francisco Partners.
Si les postes concernés par le plan social étaient bien restés dans le giron d'IBM après ces deux séparations, il s'agit de fonctions liées à ces deux activités, selon la source.
IBM a publié mercredi un chiffre d'affaires légèrement supérieur aux attentes pour le quatrième trimestre et un bénéfice net en ligne avec les prévisions des analystes.
Amazon, Meta, Microsoft et Alphabet (Google) ont tous récemment lancé des plans sociaux de grande envergure, après avoir embauché à tour de bras pendant la pandémie pour répondre à la demande accrue en services numériques. (ats/jch)