L'Iran fait toujours face à des manifestations depuis la mort de Mahasa Amini, une jeune femme kurde iranienne de 22 ans. Arrêtée le 13 septembre par la police des moeurs pour avoir enfreint le code vestimentaire du pays, Mahasa Amini est morte trois jours plus tard. Depuis son décès, des manifestations menées majoritairement par des femmes ont éclaté dans tout le pays pour revendiquer la fin du régime.
Après plus de six semaines de violence qui ont fait des dizaines de morts, selon le procureur de Téhéran Ali Salehi, cité par le site de l'Autorité judiciaire Mizan Online, 315 personnes sont accusées de «rassemblement et de collusion contre la sécurité du pays», de «propagande contre» le pouvoir et de troubles à l'ordre public.
«Quatre émeutiers ont été inculpés sous l'accusation de moharebeh ('ennemi de Dieu' en persan)», une accusation passible de la peine de mort, a ajouté Ali Salehi. «Les procès de ceux qui ont commis des crimes et de ceux qui sont affiliés à des agents anti-révolutionnaires à l'intérieur et à l'extérieur (de l'Iran) et à des étrangers se tiendront conformément à la loi. Ils seront punis», a déclaré le chef de l'Autorité judiciaire Gholamhossein Mohseni Ejei cité par Mizan Online. (ats/cru)