«Une éruption effusive a commencé à quelques kilomètres au nord-est de Grindavík», a annoncé l'institut météorologique islandais (IMO) dans un communiqué, indiquant que le code couleur de l'aviation était passé au rouge, avant de rapidement repasser à l'orange en l'absence de nuage de cendres.
«L'éruption a commencé à 22h17 à la suite d'un tremblement de terre vers 21h00», a-t-il ensuite précisé. Et de noter que la longueur estimée de la fissure est d'environ 2.8 km, trois fois plus importante que lors de la dernière éruption, l'été dernier.
Selon les images des médias locaux, la lave orange incandescente jaillit vigoureusement d'une fissure qui semble en effet assez longue. Sur Facebook, la cheffe du gouvernement islandais, Katrín Jakobsdóttir, a déclaré:
«Pour le moment, il n'y a aucune perturbation aux arrivées ou aux départs à l'aéroport de Keflavik», a précisé sur son site internet l'opérateur des aéroports islandais ISAVIA, le trafic étant relativement faible à cette heure tardive. Pour sa part, la police locale a indiqué que la population ne courrait pas de danger dans l'état actuel de l'éruption.
Jusqu'en mars 2021, la péninsule de Reykjanes, au sud de la capitale Reykjavik, avait été épargnée par les éruptions pendant huit siècles. Depuis, il y en a eu deux autres, en août 2022 et juillet 2023, signe, pour les volcanologues, d'une reprise de l'activité volcanique dans la région.
D'après les experts, le nouveau cycle dans la péninsule pourrait durer des dizaines d'années. Trente-trois systèmes volcaniques sont considérés comme actifs dans ce pays de feu et de glace, région la plus volcanique d'Europe.
Le 11 novembre, après la déclaration de l'état d'urgence, les habitants de Grindavik, pittoresque village de 4000 habitants, avaient été évacués par précaution après des centaines de séismes provoqués par le déplacement du magma sous la croûte terrestre, un signe potentiellement avant-coureur d'une éruption volcanique.
Ils n'étaient depuis autorisés à se rendre chez eux que dans le cadre de certains créneaux horaires en journée. La Première ministre affirmait, le 18 novembre, lors d'une conférence de presse:
(ag/ats)
