Les tirs ont eu lieu sur l'avenue Dizengoff, prisée des noctambules, en plein centre de Tel-Aviv (où un attentat palestinien avait fait trois morts en avril 2022), alors que des opposants au projet de réforme judiciaire du gouvernement manifestaient ailleurs dans la ville.
Sans revendiquer l'attentat, le Jihad islamique palestinien a publié un communiqué voyant dans l'«opération de Tel-Aviv une réponse naturelle aux crimes de l'occupation».
Joint au téléphone à Nilin, ville palestinienne près de Ramallah, en Cisjordanie occupée, Salah Khawaja a dit avoir appris par les réseaux sociaux que son fils Motaz Khawajah, 23 ans, connu comme un sympathisant du Hamas, était l'auteur de l'attentat. Une cérémonie de condoléances a débuté dans cette ville, selon un voisin. Il a déclaré:
Son fils était célibataire et gérant de boutique à Nilin.
«Nous avons évacué trois blessés par balles, un dans un état critique, un blessé grave, et un léger», a indiqué plus tôt Eli Bin, directeur du Magen David Adom (Mada), l'équivalent israélien de la Croix-Rouge, sur Kan, la chaîne de télévision publique.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en visite officielle à Rome a souhaité «un prompt rétablissement aux blessés», dans une brève intervention télévisée. La police n'a toutefois pas publié l'identité de l'auteur des tirs.
L'attentat survient dans un climat de fortes tensions et de regain marqué des violences liées au conflit israélo-palestinien depuis l'entrée en fonctions fin décembre d'un des gouvernements les plus à droite de l'histoire d'Israël, sous la conduite de Benjamin Netanyahu.
Trois Palestiniens armés, parmi lesquels deux combattants du Jihad islamique, ont été tués jeudi 9 mars au matin lors d'une opération militaire israélienne dans le nord de la Cisjordanie occupée. Le Jihad islamique et le Hamas, autre mouvement islamiste palestinien, ont promis de venger leurs morts.
Au cours d'une brève visite à Tel-Aviv jeudi, le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, a plaidé pour une «désescalade» alors que les appels au calme à répétition de l'ONU retentissent dans le désert.
Depuis le début de l'année, le conflit israélo-palestinien a coûté la vie à 76 Palestiniens (parmi lesquels des membres de groupes armés et des civils, dont des mineurs), 12 civils (dont trois mineurs) et un policier israéliens, ainsi qu'une Ukrainienne, selon un décompte réalisé à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes. (ats)