Depuis le début des hostilités armées, 213 Palestiniens ont été tués à Gaza et plus de 1440 blessés, selon un bilan palestinien. En Israël, douze personnes ont été tuées et 294 blessées par des tirs de roquettes.
Le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, a menacé de tirer de nouvelles roquettes vers Tel-Aviv si l'aviation israélienne ne cessait «pas de cibler des civils», tandis que ses missiles visaient par dizaines le sud d'Israël. Deux ouvriers thaïlandais ont été tués dans l'après-midi. En neuf jours, 3500 roquettes ont été tirées dont environ 90% ont été interceptées par le système de défense anti-aérien israélien, selon l'armée.
L'armée israélienne a dit avoir ciblé ce qu'elle appelle «le métro», des tunnels souterrains permettant selon Israël au mouvement islamiste de faire circuler ses munitions, ainsi que des maisons de commandants du Hamas. Elle a affirmé que certaines servaient à «stocker des armes».
Par ailleurs, les raids israéliens se sont poursuivis sur l'enclave palestinienne de la bande de Gaza, laissant de plus en plus d'immeubles éventrés, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Les Palestiniens de Cisjordanie ont organisé, mardi, une journée de grève générale et de «colère» en solidarité avec Gaza, qui a été très largement suivie. En marge de ces rassemblements, qui ont dégénéré en affrontements avec l'armée, deux Palestiniens ont été tués et des soldats israéliens blessés par balle.
Par ailleurs des manifestations de soutien aux Palestiniens se sont tenues dans plusieurs pays comme le Liban ou la Tunisie.
Le Conseil de sécurité de l'ONU devait se réunir une quatrième fois en urgence mardi, alors que l'allié indéfectible d'Israël, les Etats-Unis, refusent toujours l'adoption d'une déclaration appelant à «une cessation des violences».
Toutefois, le président américain, Joe Biden, a exprimé, pour la première fois, son soutien à un «cessez-le feu», lors d'un nouvel entretien téléphonique, lundi, avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
Dans le même temps, le président palestinien Mahmoud Abbas a plaidé, devant l'émissaire américain Hady Amr en visite en Cisjordanie, pour une «intervention» de Washington. La porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki a défendu l'approche diplomatique «discrète» mais «intensive» de Washington.
Plusieurs autres canaux de médiation ont été ouverts:
De son côté, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a appelé à «un arrêt immédiat de toutes les violences et à la mise en oeuvre d'un cessez-le-feu», à l'issue d'une réunion en urgence des ministres des Affaires étrangères de l'UE. (ats/jah)