The whole world needs to see this video, how a despicable terrorist preys, murders and injures people from abroad whose only sin is to enjoy walking on the promenade in Tel Aviv on Friday evening. pic.twitter.com/UyYy3qfntN
— יוסף חדאד - Yoseph Haddad (@YosephHaddad) April 7, 2023
Israël a annoncé vendredi soir la mobilisation de policiers de réserve et des renforts militaires. L'action survient après la mort de trois personnes, dont un touriste italien dans deux attentats, sur fond de nouvelle escalade des tensions au Proche-Orient.
Vers 21h35, un conducteur a foncé sur des passants sur une piste cyclable de l'avenue Kaufmann, grande artère du front de mer de Tel-Aviv, avant que sa voiture ne fasse un tonneau, tuant un homme de 36 ans, selon la police.
A Rome, la cheffe du gouvernement Giorgia Meloni l'a identifié comme un ressortissant italien, Alessandro Parini, et a présenté ses condoléances à sa famille.
L'attentat a également fait sept blessés âgés de 17 à 74 ans, selon le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge. Parmi ceux soignés à l'hôpital Ichilov de Tel-Aviv figurent quatre touristes: trois Britanniques et un Italien.
Un policier et des agents municipaux qui se trouvaient à proximité ont abattu le conducteur en réalisant que celui-ci cherchait à se saisir d'une arme, selon la police. Il s'agit d'un homme de 45 ans originaire de Kfar Kassem, ville arabe du centre d'Israël.
L'attentat est survenu un soir de shabbat et pendant la semaine de la Pâque juive, sur fond de recrudescence de violences ces derniers jours au Proche-Orient.
Les Etats-Unis ont assuré qu'ils «se tiennent aux côtés» d'Israël à la suite de ces attentats. «Prendre pour cible d'innocents citoyens de n'importe quelle nationalité est inadmissible», a souligné dans un communiqué Vedant Patel, porte-parole du département d'Etat.
Plus tôt vendredi, deux sœurs israélo-britanniques de 16 et 20 ans, originaires de la colonie israélienne d'Efrat, ont été tuées et leur mère grièvement blessée dans une attaque palestinienne en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.
Les deux attaques de vendredi surviennent après des frappes israéliennes à Gaza et au Liban contre des positions du mouvement islamiste palestinien Hamas, en riposte aux tirs de dizaines de roquettes contre son territoire.
Cette poussée de fièvre fait suite à l'irruption brutale des forces israéliennes et aux violences mercredi dans la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem, troisième lieu saint de l'islam. Les condamnations internationales se sont multipliées et le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a dénoncé un «crime sans précédent» d'Israël, en plein ramadan.
Netanyahu a affirmé que les forces israéliennes avaient été «contraintes d'agir pour rétablir l'ordre» face à des «extrémistes» barricadés dans la mosquée.
Au Liban, l'armée israélienne a affirmé avoir frappé trois «infrastructures» du Hamas dans la zone de Rachidiyé, où se trouve un camp de réfugiés palestiniens, près de Tyr.
Jeudi, une trentaine de roquettes avaient été tirées du Liban vers Israël, blessant une personne et causant des dégâts matériels.
Il s'agit d'une escalade sans précédent sur le front israélo-libanais depuis 2006.
L'armée israélienne a affirmé que les tirs, non revendiqués, étaient «palestiniens», et probablement du Hamas ou du Djihad islamique, autre groupe armé.
Netanyahu a promis de faire payer aux «ennemis» d'Israël «le prix fort» pour «chaque agression» contre son pays.
«Les Palestiniens au Sud-Liban ne peuvent pas tirer un coup de fusil sans l'accord du Hezbollah», souligne Fabrice Balanche, analyste de l'Université Lumière Lyon 2.
«En répliquant sur les Palestiniens, Israël ne frappe pas directement le Hezbollah au Liban», ce qui conduirait à une escalade, note-t-il.
Vendredi soir, l'armée israélienne a dit avoir abattu un drone ayant pénétré dans son territoire depuis le Liban, sans davantage de détails.
Israël et le Liban sont techniquement en état de guerre après différents conflits et la ligne de cessez-le-feu est contrôlée par la Force intérimaire des nations unies (Finul), déployée dans le sud du Liban.
Celle-ci a dit avoir appelé «toutes les parties à cesser toutes leurs actions». «Les deux parties ont dit qu'elles ne voulaient pas de guerre», d'après elle.
L'armée libanaise a annoncé avoir démantelé, dans le sud, une nouvelle rampe de lancement de roquettes susceptibles d'être tirées sur Israël et le ministère libanais des Affaires étrangères a assuré que le Liban voulait y préserver «le calme».
Le Hamas a prévenu qu'il tenait Israël pour «entièrement responsable des conséquences» des frappes.
L'armée israélienne a indiqué avoir mené plusieurs raids aériens dans la nuit sur Gaza, visant dix cibles du Hamas, qui y est au pouvoir depuis 2007.
En riposte, plusieurs dizaines de missiles ont été tirés à partir du micro-territoire sous blocus israélien. Un seul a touché une zone urbaine israélienne, Sderot, endommageant une maison, selon l'armée.
Le Qatar, qui a par le passé servi de médiateur entre Israël et le Hamas, «œuvre à une désescalade», a déclaré vendredi à l'Agence France-presse (AFP) un responsable qatari, sous couvert d'anonymat, il indique également:
Le ministère de la Santé de Gaza a fait état de «dégâts» à l'hôpital pédiatrique al-Dorra (dans l'est de la ville de Gaza) à la suite des raids israéliens, condamnant un acte «inacceptable».
Des «cibles proches» de l'hôpital ont été visées, a indiqué à l'AFP un porte-parole militaire israélien, mais «à notre connaissance, il n'y a eu aucun dommage ou impact direct sur l'hôpital». (dal/afp)